Chap. 7 - Modes de préparation des plantes
vendredi 22 avril 2022

par D.Clam


Pour revenir à la page précédente : "Appel à la prospérité, guérison de maladies naturelles, vitalité"

Dépendant du mode d’utilisation, certaines plantes peuvent être utilisées de façon directe : tenues directement dans la main, placées dans un pot à fleur ou glissées au corsage.

Le plus souvent, il faut transformer la plante ou ses parties, dépendant du but auquel on la destine. Elle sera alors mise en sachets, ou entrera dans la fabrication des poupées, de talismans, d’onguents, d’huiles ou de parfums ; elle sera cependant plus souvent utilisée dans la préparation d’infusions, de bains, d’encens, de fumigations.

A part les préparations quasi industrielles comme les parfums, encens, huiles essentielles, la préparation des plantes ne requiert pas beaucoup de matériel ni des préparatifs compliqués :

* Un pilon et un mortier sont nécessaires pour broyer les herbes et les graines.

* Un grand bol de bois ou de céramique pour le processus d’« enchantement ».

* Une cruche pour conserver les herbes. Un pot en céramique, en verre ou en métal pour les infusions.

* Du matériel de couture pour les poupées (si on s’aventure à ce genre de pratique).

* Des chandeliers, du charbon, des chandelles pour les rituels de consécration.

* Une feuille de papier blanc sur laquelle on dessine un décagone pour le processus de magnétisation du matériel végétal.

L’INFUSION

Elle consiste tout simplement à verser un liquide bouillant sur la partie de matériel végétal dont on veut extraire les principes actifs. On peut aussi mettre ce matériel dans l’eau en ébullition, en couvrant bien le récipient puis en l’ôtant du feu. L’opération est terminée lorsque le mélange atteint la température de la pièce. Dépendant de l’utilisation, on peut commencer à se servir de la préparation après 10 minutes d’infusion.

Les plantes utilisées dans les infusions sont soit fraichement cueillies, soit séchées pendant quelques jours, puis mises dans un sachet de toile ou de papier ou dans un bocal. Il n’est pas recommandé d’utiliser des récipients en plastiques ou en métal qui neutraliseraient les radiations des herbes.

L’infusion est employée de plusieurs façons. D’abord par voie orale ou dans des bains qui agissent directement à travers la peau ; elle peut également être aspergée dans une pièce.

LES SACHETS

Leur procédé est assez simple. Lorsqu’on veut porter sur soi des plantes ou herbes ou les garder à un endroit spécifique de la maison, il suffit de les mettre dans un petit sac.

Celui-ci est confectionné avec un morceau de tissu de la couleur appropriée dans lequel on place les herbes déjà préparées ; on attache l’extrémité du sachet avec une ficelle ou du fil de couleur. On imprègne le tout de son vœu au moment de la fermeture. On noue ensuite la ficelle.

Les sachets sont très utilisés car ils sont faciles à porter et discrets. Leur efficacité augmente quand ils sont portés à même la peau. Ils sont utilisés dans le vaudou comme moyen de protection, pour s’attirer la chance, etc. Les sachets servent aussi à la fabrication de pentacles, de bagues, etc.

L’ONGUENT

Selon Larousse, « l’onguent est un médicament d’usage externe dont l’excipient est un mélange de corps gras ».

Cunningham nous propose des méthodes pour la préparation des onguents à l’aide de plantes. Voici l’une d’entre elles :

A une (1) tasse de lard, on ajoute trois (3) cuillères à café d’herbes enchantées. On les mélange bien ensemble tout en effectuant le processus d’imprégnation de ce matériel par son désir. Une autre façon simple et efficace consiste à mélanger à de la vaseline neutre, un mélange de plantes préalablement chargé. Ce mélange sera conçu en tenant compte des recommandations faites dans les chapitres précédents et la charge de l’onguent se fera d’après les instructions du chapitre 5 : "Chap. 5 - Cueillette des plantes".

L’onguent agit par simple contact avec la peau, et ses propriétés seront celles des plantes qui la composent. Ainsi, l’onguent à base de Belladone et frotté sur l’estomac ou sur les tempes d’un patient endormi, il provoque des visions et hallucinations.

LES HUILES ESSENTIELLES

Les huiles essentielles ou essences aromatiques végétales sont les substances odorantes, volatiles et de consistances huileuses, contenues dans les plantes. La plupart des végétaux renferment des huiles essentielles mais en quantité infime ; seules les plantes dites aromatiques en produisent en quantités significatives. Elles sont localisées surtout dans les fleurs et les feuilles, mais on les trouve parfois dans le bois, les fruits et leur écorce, les grains et les racines. Elles sont solubles dans l’alcool, l’éther, l’huile, mais non dans l’eau.

Il existe différentes méthodes d’extraction de l’huile essentielle contenue dans les plantes. Dans la majorité des cas, l’extraction se fait par distillation à la vapeur d’eau. Pour les écorces d’agrumes, on peut procéder par simple pression. L’extraction de la myrrhe du commiphora et du laurier de Guyane s’effectue par incision du tronc. On utilise aussi la chaleur pour séparer l’huile essentielle de la résine brute, par exemple, la térébenthine que l’on sépare de la résine du pin. Ces huiles peuvent également être extraites par dissolution ou lixiviation par des solvants chimiques, par la méthode de l’enfleurage (extraction par l’huile) etc.

Outre leur emploi en parfumerie et en cosmétologie, les huiles essentielles sont de plus en plus employées de nos jours pour la création d’une atmosphère parfumée qui selon l’essence employée peut être tonifiante, calmante, décontractante, thérapeutique ou apte à faciliter la méditation ou l’élévation spirituelle. Elles constituent également des remèdes utilisés par voie externe ou interne. Elles entrent aussi dans la fabrication des chandelles parfumées. On peut aussi les introduire dans les sachets et les poupées.

LES ENCENS

En magie, l’encens est brûlé pour ses vibrations, qui élèvent ou purifient l’atmosphère d’un lieu. Elles contribuent également à créer comme une sorte de charme et permettent l’accès du psychisme ou du mental au plan auquel les émanations du mélange particulier d’encens utilisé est en harmonie. Enfin, selon la composition employée, l’encens va contribuer à créer l’atmosphère propice à l’entité particulière qu’on désire voir se manifester.

Les encens sont composés de résines végétales, calcinées, afin d’obtenir des granulés colorés dégageant des fumées odorantes lorsqu’ils sont brûlés sur du charbon incandescent. La principale résine employée est extraite d’un arbre éthiopien, l’Oliban (Boswalia Carteri). Les autres résines les plus couramment utilisées sont : la Myrrhe provenant d’arbustes d’Arabie, la Manne produit par des arbrisseaux siciliens, le Benjoin dont le suc provient d’une résine asiatique. Les encens sont donc composés de mélanges (dont le secret commercial est jalousement gardé) de plusieurs résines auxquels on peut ajouter de l’ambre gris, des aromates , ... dans des proportions variables.

Actuellement l’usage de bâtonnets enduits de poudre de plantes séchées vendus sous la dénomination d’encens est très répandu. Bien que leur fumigation puisse être très bienfaisante selon les plantes qui entrent dans la composition, techniquement, ces bâtonnets ne sont pas de l’encens. Nous pouvons préparer nous-mêmes ces fumigations en réduisant en poudre à l’aide d’un pilon et d’un mortier, des herbes séchées et « enchantées ». Le mélange qui en résulte est prêt à l’emploi et peut être brûlé sur un morceau de charbon ardent.

Un point est à souligner, en corrélation avec les chapitres précédents : pour garantir leur efficacité, les encens doivent être préparés aux heures et aux jours appropriés. Par exemple pour le Benjoin, on entaille l’écorce en août et trois mois plus tard, on récolte un baume laiteux.

LES POUPEES

En magie, la confection de poupées bourrées de plantes est utilisée soit pour hâter une guérison, soit pour attirer l’argent, l’amour et pour diverses autres variétés de vœux magiques. Cependant cette pratique, même réalisée avec des intentions bénéfiques, est fortement déconseillée. Cette pratique qui se base sur la création d’élémentaux, dépasse, en général, le potentiel magique de l’humain moyen et peut s’avérer très dangereuse.

En guise de conclusion...

Pour répondre à cet article

Pour consulter le forum lié à cet article

D.Clam

 

Les illustrations proviennent des sites :
 https://booksofdante.wordpress.com/
 https://www.ecoledesherbes.org/
 https://www.altheaprovence.com/
 https://cueilleurs-sauvages.ch/

Cette page a déjà été visitée 74 fois.


AUTRES ARTICLES DE CETTE RUBRIQUE Chap. 7 - Modes de préparation des plantes

D'autres articles du site à consulter sur les thèmes traités ici :

Benjoin

Bouche - Goût
Visualisation
La Couronne de l’Avent
Le rituel de l’Abishekam
Forum sur le symbolisme de l’Oeuf

Encens
Melchisédech à Chartres
Etape 37 : De Arca à SANTIAGO DE COMPOSTELLA
Sainte Marie, mère de Dieu
Les Rois Mages

Huiles essentielles
Massages ayurvediques (Kannur)
Namasté

Laurier
Le Bateleur
Les symboles de l’aléthiomètre
L’Amoureux
Les plantes sur les sentiers 24 à 28 de l’Arbre de vie

Manne

Myrrhe

Nez - Odorat
Retour sur Vipassana. Méditation marathon
Thérèse de Lisieux : juin 1897
Pratiques de méditation

Oliban

Peau
Massages... mais sages
Hampi New Year !
À fleur de peau

Phytothérapie
Les plantes sur les sentiers 19 à 23 de l’Arbre de vie
Etrange saule...
Appel à la prospérité, guérison de maladies naturelles, vitalité
La cueillette du gui
Une exposition sur la Médecine Traditionnelle en Vivaray-Velay

Pin

Résine

Vaudou
Haïti : l’offensive américaine
Haïti : l’offensive du clergé catholique : une thérapeutique de choc
Education et traditions populaires en Haïti : perspectives


Il y a actuellement 0 contribution(s) au forum.

 


Accueil - Alphabétiquement vôtre - Sur les Routes - Horizons Traditionnels - Champs du monde - Plan du site
Copyright © 2002/2024 - Les Baladins de la Tradition