La femme - L’homme et l’androgynat
lundi 31 mai 2004

par Célestin Valois


Cet article s’inscrit dans le cadre d’une vaste étude intitulée "Balzac et le Martinisme". Pour revenir à la page précédente...

"L’homme est composé de matière et d’esprit, l’animalité vient aboutir en lui et l’ange commence à lui. De là, cette lutte que nous éprouvons tous entre une destinée future que nous pressentons et les souvenirs de nos instincts antérieurs dont nous ne sommes pas entièrement détachés, un amour charnel et un amour divin".
Balzac , "Le lys dans la Vallée".

"Depuis sa chute, l’homme s’est trouvé revêtu d’une enveloppe corruptible parce qu’étant composée, elle est sujette aux différentes actions du sensible qui n’opèrent que successivement et qui, par conséquent, se détruisent les unes les autres. Mais, par cet assujettissement au sensible, il n’a point perdu sa qualité d’Etre intelligent en sorte qu’il est à la fois grand et petit, mortel et immortel, toujours libre dans l’intellectuel, mais lié dans le corporel par des lois indépendantes de sa volonté, en un mot, étant l’assemblage de, eux natures diamétralement opposées, il en démontre alternativement les effets d’une manière si distincte qu’il est impossible de s’y tromper". Louis Claude de Saint-Martin.

"Pourquoi, dis-je, y a-t-il en l’homme une volonté qu’il peut mettre en opposition avec ses sens, s’il n’y a pas en lui plus d’un Etre ?" Louis Claude de Saint-Martin.

Dans "Des erreurs et de la Vérité", le Philosophe Inconnu développe le syllogisme que nous allons résumer ainsi :
 L’homme est soumis à sa nature sensible et sensorielle
 Mais il peut faire usage de sa volonté pour faire obstacle à cette nature sensorielle.
 Par conséquent, sa volonté qui fait partie de lui, révèle une seconde nature supérieure à la première, il s’ensuit que l’homme a une double nature.

Le raisonnement se poursuit par ailleurs :
 Si l’homme a chuté, du fait d’une mauvaise utilisation de sa Volonté, il se trouve maintenant prisonnier de son enveloppe charnelle.
 Il se trouve désormais pourvu d’une double nature bien qu’en général il soit ignorant de ce fait à cause de la prédominance de sa nature inférieure et de la perversion de sa volonté.
 Puisque c’est la Volonté qui a fait chuter l’homme de son état glorieux dans son état actuel d’exil, celle-ci régénérée peut rappeler à l’homme le souvenir de son origine divine et lui permettre de manifester à nouveau sa nature supérieure.

C’est par l’exercice de sa Volonté que l’homme peut retrouver ses droits et privilèges d’antan et manifester cette nature supérieure qui participe à tout ce que nous avons coutume d’appeler le Sur-Naturel.

Nous pensons que dans La Comédie Humaine, en règle générale, deux sortes d’êtres se trouvent dotés de pouvoirs occultes, soit des êtres très passionnés ou qui ont une volonté hors du commun, soit certaines femmes très aimantes et pieuses. Serait-ce parce que, si la Volonté est un instrument majeur sur le chemin de la Réintégration, l’homme doit aussi faire appel à l’assistance divine dans la soumission acceptée. Pour Balzac, il y a une complicité particulière entre les femmes et le monde des anges. La chute a été cause de la séparation des deux natures, mais aussi de la séparation des deux sexes. L’aspiration de l’être humain vers son état premier est aussi un désir de retrouver l’androgynat, d’où Seraphîta.

Le principe de Volonté a été cause de la chute, il doit être l’instrument du rachat. Au troisième stade de la chute, comme nous l’avons vu, la femme est intervenue pour aggraver la situation de l’humanité, elle doit donc aussi être l’instrument du salut. Certaines femmes, dans La Comédie Humaine, sont directement associées au Surnaturel et sont des agents de la Divinité. Elles participent - plus que l’homme - au monde angélique du fait de leur plus grande sincérité en amour qui leur permet de s’unir d’une façon étroite au principe animus. Ainsi en est-il, par exemple, de la femme de l’alchimiste dans "La Recherche de l’Absolu".

"Non seulement cette femme avait une âme généreuse, mais elle aimait Balthazar Claës avec un instinct qui donne un avant-goût de l’intelligence des anges".

Plus loin, Balzac explique plus en détail pourquoi les femmes sont naturellement enclines à l’investigation occulte.

"Les femmes ont des pressentiments dont la justesse tient du prodige. Peut-être le sentiment qui les unit à l’homme qu’elles aiment leur en fait-il admirablement peser les forces, connaître les goûts, les passions, les vices, les vertus, la perpétuelle étude de ces causes en présence desquelles elles se trouvent sans cesse, leur donne la fatale puissance d’en prévoir les effets dans toutes les situations possibles".

"Ce qu’elles voient du présent leur fait juger l’avenir avec une habileté naturellement expliquée par la perfection de leur système nerveux qui leur permet de saisir les diagnostics les plus légers de la pensée et des sentiments".

"Tout en elles vibre à l’unisson des grandes commotions morales, ou elles sentent, ou elles voient".

Les dons de la femme se manifestent d’autant plus qu’elle aime avec une plus grande pureté et un plus grand dévouement, comme l’amour de Madame de Mortsauf pour Félix de Vandenesse dans "Le Lys dans la Vallée".

"J’ai dans l’âme un oeil qui voit l’avenir pour vous, comme pour mes enfants".

Les facteurs qui prédisposent à l’éveil des facultés psychiques seraient la solitude, la souffrance, l’amour qui s’élève au-dessus de la passion charnelle.

Félix, par sa nature délicate et sensitive, s’ouvre le royaume spirituel où baigne la femme qu’il aime :
 " Vous avez lu dans mon âme, mais comment ?"
 "Nous nous touchons par tant de points, répartis-je. N’appartenons-nous pas au petit nombre de créatures privilégiées pour la douleur et pour le plaisir de qui les qualités sensibles vibrent toutes à l’unisson".

Félix est l’ami dans la complicité de la philosophie martiniste :
" Elle continua, disant qu’elle avait la certitude de pouvoir aimer un frère sans offenser Dieu ni les hommes ; qu’il y avait quelque douceur à faire de ce culte une image réelle de l’amour divin qui, selon Saint-Martin, est la vie du monde".

L’amour entre femme et homme est donc bien une recherche de Dieu et le langage religieux recoupe souvent le discours amoureux. Il semble que la sublimation d’une attraction sexuelle puisse déclencher des phénomènes, comme le pensent les yogis tantriques et les hermétistes alchimistes occidentaux.

Balzac illustre cette idée dans "La Fille aux yeux d’Or" :
"J’ai souvent produit des effets de ce genre, espèce de magnétisme animal qui devient très puissant lorsque les rapports sont respectivement crochus".

Dans cette nouvelle des "Scènes de la Vie Parisienne", Balzac montre que la passion de Henry de Masay pour Paquita Valdes est une recherche inconsciente de l’infini.

"Paquita répondait à cette passion que sentent les hommes vraiment grands pour l’infini, passion mystérieuse si dramatiquement exprimée dans Faust, si poétiquement traduite dans Manfred et qui poussait Don Juan à fouiller le coeur des femmes en espérant y trouver cette pensée sans borne à la recherche de laquelle se mettent tous les chasseurs de spectre et que les mystiques trouvent en Dieu seul".

C’est comme si l’aventure amoureuse plongeait l’être dans un sentiment extatique, lui révélait la dualité des natures sexuelles et par le fait sa dualité en deux natures humaine et divine.

Ici, cependant, nous sommes dans le registre du surnaturel démonique, de Masay est animé par la passion.

Le couple Henry de Masay et sa soeur Margarita Euphemia Parraberil est-il l’envers, la contrefaçon ténébreuse de l’androgynat angélique de Seraphîtus Seraphîta ? La relation entre les trois protagonistes dans ces deux histoires présente un schéma diamétralement inversé.

 L’un représente la chute : Paquita - de Masay - Margarita
 L’autre la réintégration  : Nina - Wilfrid - Seraphîta

Dans le deuxième schéma, l’androgynat est réalisé dans l’unité d’un seul être lumineux et qui se sert de l’amour qu’il inspire pour élever les êtres. C’est l’hermaphrodisme qui existe furtivement dans Paquita qui, d’ailleurs, meurt d’avoir été l’objet sexuel du frère et de la soeur, réunis par la volupté et le crime.

"Elle est fidèle au sang", dit Henri en montrant Paquita.

L’hermaphrodisme a été réalisé dans le désir de Paquita, dans la chair, alors que l’androgynat de Seraphîta est au-dessus du désir physique.

Chez Balzac, les femmes sont soit des anges, soit des démons. Ainsi, Margarita est fille de Lord Dudley et d’une Espagnole. Le Lord est un libertin et son fils Henri est né de la marquise de Varsac. La famille Dudley a un destin ténébreux puisque, par exemple, dans "Le Lys dans la Vallée" lady Dudley séduit Félix et lui fait oublier ses serments, ce qui va provoquer la mort de Madame Mortsauf comme ici est provoquée la mort de la jeune créole Antillaise.

Camille Maupin et Béatrice

Les femmes mauvaises montrent en elles une soumission au principe masculin, elles sont brunes, méridionales et sensuelles. Par contre, la blonde est pure féminité et chasteté idéale, c’est la femme d’avant la chute. Mais comme chez la femme, le jeu de l’être et du paraître est plus marqué que chez l’homme, l’être intérieur peut être en parfait désaccord avec l’apparence, ce qui explique tout. Aussi Béatrice, dans Beatrix, est tout ce qu’il y a de plus blonde. "Béatrice est une de ces blondes auprès de laquelle la blonde Eve paraîtrait une négresse". En vérité, sa nature angélique est déchue. Camille Maupin dit de Béatrice à Calyste que c’est un ange qui brûle et se dessèche.

Mais le point de vue général sur les blondes reste valable pour Balzac , puisqu’il fait dire à Maupin :

"Les blondes sont plus femmes que nous, nous ressemblons trop aux hommes, nous autres brunes françaises".

Camille Maupin, que Balzac a voulu faire ressembler à George Sand, est l’exemple de la femme qui tend vers l’homme. C’est une brune type et pourtant elle est beaucoup plus belle dans l’âme que Béatrice. Le jeu de la dualité devient donc complexe comme combinaison des couples : homme-femme, Adam et Eve, corps-âme, être-paraître. La femme est plus proche de Dieu, mais elle est responsable de la chute et s’en trouve marquée par un dualisme plus grand entre ses deux natures, qui devient duplicité et par le fait que son sexe lui-même est divisé en deux catégories d’anges et de démons. La femme peut jouer un rôle rédempteur. Béatrice explique à Calyste cette idée de la généalogie féminine. "Eve est blonde, les femmes brunes descendent d’ Adam, les blondes tiennent de Dieu dont la main a laissé sur Eve sa dernière pensée, une fois la création accomplie".

Et Béatrice est blonde parce qu’appartenant à cette noble lignée. "Mademoiselle Béatrice-Maximilienne Rose de Casteran est fille cadette du Marquis de Casteran et les Casteran sont, paraît-il, de la côte d’Adam".

Si la femme résume toute la tentation, par contre, elle est rédemptrice lorsqu’elle est identifiée au principe SOPHIA. C’est la seule avec laquelle il faut s’unir, selon Louis Claude de Saint-Martin.
"Nous sommes tous veufs, notre tâche est de nous remarier".

Le serpent symbolise les instincts sexuels lorsqu’il est horizontal. Lorsqu’il devient le caducée, c’est que la force sexuelle est sublimée pour éveiller en montant le long de la colonne vertébrale les centres psychiques de l’homme pour le régénérer et l’illuminer. Ce que les Hindous appellent la kundalini est à l’origine de tous les pouvoirs psychiques.

Martinez de Pasqually y fait allusion dans son traité, dans des propos qu’il attribue à Moïse :

"Le serpent qui est provenu de ma verge cherche à dévorer celui qui est provenu de la tienne, et t’annonce que l’homme ne rampera pas toujours sur la terre, mais qu’un jour il sera revêtu de la puissance première et qu’alors il marchera debout contre ceux qui l’ont fait déchoir".

Nous avons vu dans "La Fille aux yeux d’Or" que l’attraction sexuelle peut déclencher des phénomènes paranormaux. Les parapsychologues contemporains ont souvent constaté que les meilleurs sujets PSY mettaient en jeu inconsciemment leur LIBIDO.

La clé du mystère alchimique ne serait-elle pas dans une maîtrise des énergies sexuelles par le couple consacré ?

L’histoire de "La Fille aux yeux d’Or" est un contre exemple, mais l’idée germe de l’alchimie s’y trouve néanmoins.

Et "La Fille aux yeux d’Or" pourrait bien nous donner le secret de .... "la poule aux oeufs d’or" .

Nous trouvons d’autres illustrations du pouvoir magique du couple dans "La Comédie Humaine", dans "Le Lys dans la Vallée", bien sûr, mais aussi dans "La Recherche de l’Absolu" entre Marguerite Claës et Emmanuel, qui se devinent du regard ou encore dans Ursule Mirouët, entre Ursule et le jeune de Portendvere.

Mais Ursule, si elle est une fille d’Eve, se rattache à l’élite de celles qui ont foulé le chemin de la Réintégration, ses facultés spirituelles sont très élevées et son amour sublime très pur.

Comme nous l’avons vu plus haut pour Pasqually, il y a une double postérité d’Adam et de Noé dont l’une est celle des élus bénis par le créateur et ils sont une minorité face aux autres, les hommes du torrent, comme les appelle Saint-Martin.

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 Les illustrations de cet article proviennent du site de la maison de Balzac à Paris
http://www.paris.fr/ et de http://www.plotinus.com/.
 Le logo de l’article est tiré du "Livre des figures hiéroglyphiques", Paris 17ème siècle.

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La femme - L’homme et l’androgynat
28 décembre 2007, par Ruadh Rofessa

Bonjour à vous , j’espère ne pas faire tache d’huile sur ce très bon site !

je suis très croyant,car j’ai eu non pas une éducation pieuse , mais j’ai eu des signes dès le plus jeune age ,et pas pratiquant du tout ,du moins je ne pratique que la pensée et l’acte et ne consacre un dialogue avec mes protecteurs que pour les remercier d’avoir veillé sur moi et les miens.

je ne suis pas un homme ni une femme !
je suis un etre humain portant l’anatomie masculine , ce sont les cartes que l’on m’a donnés,j’ai une très grande sensibilité et un instinct féminin dans un corp de patre grecque et agile comme un félin !

je croit que la paix de l’homme , ne viendra que quand les femmes auront le droit de s’épanouir dans leur masculinité , et les hommes dans leur féminité .

une complete égalité des etres ,pour une harmonie conjugale et surtout de l’esprit parfaite ,et ne plus attribuer cet idée fausse :
l’homme est superieur à la femme !
il est tous simplement soumit ,à des pulsions prétentieuses qui ont pour simple but de vanter ses qualitées génétiques !
et la femme d’utiliser de finesse pour lui rappeller qu’elle est indispensable !

mais en mélangeant les genres ,finit cette perte de temp et préocupation du ventre, du temp libre pour se regarder et s’apprécier du fond de l’ame sans avoir ce voile rouge du désir aveugle !
qui abrutis le souvenir et ne sert pas l’amour de l’autre !
juste une main dans l’autre face au soleil qui se lève, sur une hauteur boisée juste un regard et un sourire !
réapprendre à jouir déja de la sérénité,
s’unir s’aider s’observer !sans rapport de force ni de superiotité,et vivre de la tache journalière à accomplir .

encore désolé pour mes fautes d’orthographe , je ne suis qu’un passager du temp, qui devrais bientot quitter cette vie qui était ma chrysalide de soufrance et pouvoir prendre mon envol à 41 ans !

je suis pret, je m’éfface .


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