Sur cette route tranquille, au plein coeur de la Bretagne, le très grand mur parsemé d’ouvertures se dresse et transforme soudain le paysage...

- Il a des airs de théâtre antique et l’on a envie de s’asseoir dans l’herbe pour attendre que le spectacle commence.

- Mais si le ciel s’occupe de tisser mille toiles de fond...

- ...si le soleil et les nuages, ses complices, s’amusent à régler sans fin les lumières de ce décor grandiose... ...ici : point d’acteur !

- Tout semble vide.... tellement vide... Le choc de la rencontre passé, notre esprit analytique frise la déception !

- Cet autre bâtiment fut une église. Son chevet, comme par le passé, se réchauffe aux premiers rayons matinaux.

- Et la lumière dessine des motifs nouveaux : as de pique ?

- Et les herbes dansent sur le faîte des murs...

- ...et poussent avec audace à la place qu’occupait autrefois une sainte statue...

- Et c’est déjà fini : il y a ici, trop et trop peu... C’est déroutant pour les curieux !

- Et c’est lorsque l’on se décide enfin à "passer la porte", à franchir l’un de ces "trous" ne menant en apparence nulle part que l’on s’aperçoit que "là" - de ce côté-ci du mur - l’air que l’on respire ne vibre pas tout à fait à la même fréquence que "dans notre monde"...

- Là, dans ce qui fut le cloître de l’abbaye cistercienne de Coat-Malouen, règne encore un peu de la silencieuse activité des moines et l’on écoute conquis, et convaincu de voir encore l’ombre des bâtiments disparus, la description de l’agencement des lieux : salle capitulaire, dortoir, réfectoire, cuisine... et cette entrée de l’église communiquant avec le cloître...

- ...poussons sa porte imaginaire...

- Dans l’église, centre spirituel de l’abbaye, il faut entrer avec un coeur calme et attentif...

- ...car le souvenir de vénérables présences est ici palpable....

- Alors, la magie peut opérer et les chants des moines parvenir faiblement mais nettement à nos esprits ouverts...

- .... Contemplation !
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