Homme, tu crois percevoir le monde, mais c'est toi qui le projettes.
Tu y crois dur comme fer, et te voilà parti comme dans un rêve, imaginant mille aventures,
A l'instar de Narcisse qui, fasciné par l'image qu'il voit se refléter dans l'eau, y plonge.
Mais ce n'est que ton reflet, et l'eau demeure à jamais étrangère à ce drame.
Vois, tu es comme une courge évidée, dans laquelle est placée une lampe.
La clarté sort de la courge, et ses reflets dansent autour de toi.
Mais ces reflets ne sont que les images d'un film.
Si les images sont "fantasmagories volatiles", le cristal qui reçoit la lumière
Est lui, pure conscience, fixe et éternelle.
Centré sur ta nature réelle, Homme, intimement uni à ta conscience cristalline,
Tu peux danser dans tous les mondes, sans t'oublier jamais.
Sans quitter qui tu es, tu peux chausser tous les masques,
Et retourner dans ta demeure, qui est brillante nuit, calme et limpide.

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