"Pour une cathédrale plus belle encore..."
"La vie humaine a inéluctablement une fin, tôt ou tard, qu’elle ait été ou non, bien remplie. Cette fin est fonction du rythme de vie. Le corps, comme une automobile, s’use plus ou moins vite, selon l’usage qui en est fait et de cet usage, chacun a le choix, chacun est responsable.
Si le corps ou l’un des organes est usé, si le but ne peut pas ou ne peut plus être atteint, si tout ce qui pouvait être retiré d’une incarnation l’a été, alors les conditions karmiques du "départ" - ces "circonstances de la mort" dont tu as parlé dans un autre écrit - entrent en action et l’âme-personnalité se retire d’un véhicule devenu inutile ou inutilisable pour se préparer à prendre possession d’un autre plus approprié.
La mort est la circonstance la plus grandiose, la plus noble et la plus merveilleuse pour l’homme délivré des superstitions qui entourent, pour beaucoup, ce magnifique "transfert". Il n’y a pas de pire sottise que la crainte de la mort. Elle est un élément naturel de l’éternité de l’homme dans sa réalité absolue. Lorsque le moment de quitter le plan physique est venu pour les raisons d’usure et d’efficacité que j’ai soulignées, il est évident qu’aucun guérisseur, aucun médecin et aucun chirurgien ne pourront différer longtemps cette échéance. Ce qui importe alors, c’est d’adoucir, si possible, la fin et cela, un vrai guérisseur, un bon médecin ou simplement les êtres chers pourront le faire. (...)
Pour conclure, laisse-moi exprimer ce qui est en toi depuis le début de notre rencontre dans la cathédrale de l’âme. Le corps physique est la cathédrale de l’âme-personnalité qui y réside. Chacun doit l’aimer, le respecter, voire l’orner et l’embellir dans cet esprit. Il faut parfois faire appel à un spécialiste compétent pour de nécessaires réparations ou pour le restaurer si cela est encore possible. Mais s’il a beaucoup et bien servi, il est temps alors de le quitter avec reconnaissance, mais sans inutiles regrets, pour une demeure plus appropriée, pour une cathédrale plus belle encore..."
|