Les deux Thérèse...
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Ce texte est extrait d’une étude sur "Thérèse de Lisieux" 1515 - Tandis qu’à Marignan, François 1er remporte la bataille, de l’autre côté de la Méditerranée, naît une petite Thérèse. A vingt et un ans, elle reçoit l’habit religieux au monastère de l’Incarnation des Carmélites d’Avila. La clôture, à cette époque n’est pas très stricte et Thérèse est tiraillée par de grandes questions. A quarante ans, elle connaît l’extase qui la saisira même en public. C’est à la fois un ravissement extrême et une terrible épreuve car certains crient au scandale, à l’illuminisme. Elle a aussi des visions. Elle est ainsi appelée à réformer le Carmel. Quand elle se retire avec quatre postulantes, la ville d’Avila se soulève et parle de mettre le feu à la nouvelle fondation. Cinq ans plus tard, le Révérend Père Général de l’Ordre approuve le sens de la réforme de Thérèse et lui demande d’oeuvrer à de nouvelles fondations dans toute l’Espagne. Thérèse parcourt plus de 7000 km. Elle rencontre et se lie spirituellement à Jean de la Croix. Ils sont deux, à oeuvrer en parallèle et en union tout à la fois, deux à connaître au cours de leur vie, de grandes épreuves intérieures et la très profonde nuit de l’âme. L’un et l’autre nous laisserons quelques-uns des plus beaux écrits de la littérature mystique. Permettez-moi de citer Thérèse d’Avila : "Il faut imiter la bravoure de ces preux chevaliers qui, sans solde, veulent servir leur roi, sûrs qu’ils sont du salaire de leurs services. Entrés dans la lice spirituelle, tenons toujours nos regards élevés vers ce véritable et éternel royaume que nous voulons conquérir." ou encore : "L’âme se prend à rire parfois, en voyant jusque dans la vie religieuse, des personnes graves, des personnes d’oraison, faire tant de cas de certains points d’honneur pour lesquels elle n’a plus qu’un profond mépris. Il est, disent-elles, de la prudence et de la dignité de leur rang d’en user de la sorte, pour être plus utile aux autres. Mais l’âme sait très bien qu’en méprisant cette dignité de leur rang pour l’amour de Dieu, ces personnes feraient plus de bien en un seul jour, qu’elles n’en feront en dix ans, en s’efforçant de la maintenir." Thérèse d’Avila meurt à 67 ans épuisée par les combats et le coeur embrasé de l’amour de Dieu. Jean de la Croix la suivra neuf années plus tard, lui aussi tout empli de l’amour divin : Jean de la Croix qui avait également écrit : "Le plus petit mouvement de pur amour est plus utile à l’Eglise que toutes les autres oeuvres réunies ; celui qui aime vraiment Dieu regarde comme un gain et une récompense de perdre toute chose et de se perdre encore lui-même pour Dieu." Pour lire la suite : "Thérèse et Jeanne Guyon..." |
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