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Enquêtes sur l’Atlantide
Approche géométrique de l’Atlantide de Platon
Pourquoi chercher à dessiner l’Atlantide de Platon ? |
« Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre »
Au fronton de l’académie de Platon
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Pourquoi chercher à dessiner l’Atlantide de Platon ?
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Cet article fait partie d’un dossier intitulé "Enquêtes sur l’Atlantide". Au démarrage de cette enquête, nous avons cherché des représentations de l’Atlantide déjà imaginées par d’autres sur la base des écrits de Platon. Notre surprise fut grande de constater qu’il n’y en avait pas deux semblables. Certains aspects sont invariants, par exemple le côté circulaire de la ville, ou le nombre de canaux, et le temple au centre, mais c’est à peu près tout. C’est pourquoi nous avons décidé de dessiner nous-même les différents éléments de l’Atlantide décrits par Platon. Pour cela, il nous fallait donc retourner aux sources, fouiller pour interroger les informations que Platon nous a transmises. Platon était un philosophe de l’antiquité grecque, et à cet égard, comme ses pairs, un savant dans les sciences de l’époque, mathématique, histoire, géographie, musique, sciences politiques, et bien sûr géométrie. Ces sciences étaient du reste bien souvent reliées entre elles : musique et mathématique, histoire et sciences politiques, mathématiques et géométrie, art et géométrie, etc. Le monde nécessitait que l’on mobilisât de multiples angles pour tenter d’en approcher la compréhension. Il n’a pas manqué d’exégètes pour déclarer fantaisistes les mesures avancées par Platon concernant l’Atlantide. Or, quoique nous pensions de la véracité des faits qu’il expose, il nous paraît fautif d’imaginer que Platon les conçoive de manière en quelque sorte aléatoire, sans cohérence ou sans unité conceptuelle. Nous pensons qu’un tel jugement est contraire à une pensée de cette époque aussi élaborée que celle de Platon. Souvenons-nous que l’influence de Pythagore sur la pensée de Platon est incontestable, et qu’à ce titre, le nombre occupait dans sa pensée une place centrale. Loin d’être comme à notre époque une étape sans âme dans une théorie sans but, chaque nombre possédait pour les pythagoriciens une force propre, régissant l’harmonie des sphères célestes, ordonnant les choses et les êtres, face au chaos privé des rapports harmoniques que les nombres forment entre eux. Il déclare dans son Epinomis [1] : « Les nombres sont le plus haut point de la connaissance », et dans la République :« La géométrie est la connaissance de ce qui est toujours ». [2] Or, Platon est très précis dans ses descriptions. Il prend soin de noter de nombreuses mesures dont il aurait fort bien pu se passer concernant la description de la ville, des canaux, de la plaine ou du temple, et ceci dans parfois de petits détails. S’il avance des mesures, il nous semble judicieux de les considérer avec attention car l’ambition de Platon pourrait bien être de transmettre une vision édifiante, porteuse de connaissances et utile à la compréhension du monde. Les sources de ces informations sont une problématique incontournable de notre enquête. N’étant pas hellénistes chevronnés, nous avons eu recours aux traductions qui se présentent à nous. Elles se rejoignent souvent, elles divergent parfois. Nous verrons par exemple, qu’un même mot peut se traduire par colline pour les uns et hauteur pour d’autres. En revanche, les nombres présents dans le texte sont identiques quelles que soient les versions. Pour les deux textes où Platon traite de l’Atlantide, le « Timée » et le « Critias », nous avons décidé de prendre la traduction de Luc Brisson comme référence, et de mettre en regard d’autres versions quand cela nous semble opportun. Quant à la démarche, nous avons opté pour placer notre confiance dans Platon, prendre à la lettre les mesures qu’il expose et voir ce qui apparait. Nous avançons en dessinant, en calculant, en opérant des conversions, en convoquant parfois la mythologie et sa symbolique, en cherchant des rapports harmoniques et des constantes, en géométrisant, pour, d’indice en indice, tenter d’apercevoir une parcelle de l’architecture que Platon nous transmet. Pour lire la suite de cette enquête : La forteresse de Poséidon en Atlantide décrite par Platon. |
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« Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » : la tradition veut que cette phrase ait été gravée à l’entrée de l’Académie, l’école fondée à Athènes par Platon. Pour en savoir plus : https://plato-dialogues.org/fr/faq/... L’illustration provient du site : https://www.jepense.org/ [1] Épinomis est le titre d’un dialogue de Platon qui se présente comme un appendice aux Lois, ainsi que son titre l’indique. Bien que son authenticité ait été mise en doute, il figure dans le corpus platonicien depuis la plus haute antiquité. (Source Wikipedia) [2] Platon - "La République" Livre VII (527b) |
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