La société, pour vivre selon les règles de l’harmonie, doit se structurer en respectant la loi des affinités électives et de la nécessité, le corps humain étant le modèle du corps social. Au sommet les sphères les plus élevées ; à la base les plus denses et matérielles.
Le critère de supériorité n’est pas tant une question de prestige et de savoir ou de puissance que de sainteté, de connaissance et de pouvoir. Madame de la Chanterie est une représentation archétypale de ces Initiés qu’un martiniste peut souhaiter voir à la direction des affaires de la collectivité. Et quelle femme de "tête", quel remarquable homme d’affaires que cette Madame de la Chanterie. L’Idéal spirituel du martiniste n’est pas celui de la vie érémitique et contemplative, mais celui d’une sainteté doublée du Pouvoir au service du monde. Dans le monde, mais pas du monde, est la devise du Supérieur Inconnu.
Henriette de Mortsauf est aussi une figure de l’autorité spirituelle.
"Pour qui contemple la nature en grand, tout y tend à l’unité par assimilation. Le monde moral doit être régi par un principe analogue. Dans une sphère pure, tout est pur. Près d’Henriette, il se respirait un parfum du ciel, il semblait qu’un désir reprochable devait à jamais vous éloigner d’elle. Aussi, elle était le bonheur, mais elle était aussi la vertu".
"Ah ! Nathalie, oui, certaines femmes partagent ici bas les privilèges des Esprits Angéliques et répandent comme eux cette Lumière que Saint-Martin, le Philosophe Inconnu, disait être intelligente, mélodieuse et parfumée".
La lumière intelligente est SOPHIA, la lumière intellectuelle des sphères supérieures qui est comme sensoriellement appréciable par l’être éveillé. Louis Claude de Saint-Martin écrit dans "Le Tableau Naturel" que les parfums des êtres vertueux vont jusqu’à Dieu. Et dans "L’Homme de Désir", il s’exclame : "La lumière rendait des sons, la mélodie enfantait la lumière".
Henriette administre en effet, avec une grande clairvoyance, le domaine de Clochegourde et cette sagesse, dans les affaires du monde qu’elle déploie, s’avère une véritable bénédiction pour toute la société qui dépend économiquement du domaine.
Si les sphères supérieures doivent être occupées par les êtres sages, priorité doit être donnée à l’éducation.
Ursule Mirouët est un être d’élite grâce à la perfection de son éducation.
Balzac précise : "Le militaire et le curé laissèrent cette intelligence s’enrichir avec l’aisance et la liberté que le médecin laissait au corps". En appliquant la loi hermétique d’analogie du microcosme et du macrocosme, nous déduisons que la société doit être à l’image de l’homme. Le corps est la base matérielle, économique, le bon médecin est un bon économiste qui permet la plus sage utilisation des ressources naturelles d’une nation et de son appareil productif. Le militaire représente l’exécutif, la caste des exécutants, des défenseurs de l’Ordre et des juges, des administratifs, des techniciens. Le curé symbolise la Sagesse, le Savoir et la Connaissance, l’Education dans son aspect le plus élevé, le législateur, en un mot la conscience morale qui donne les plus grandes orientations à l’ensemble et est en contact avec la source divine, but véritable vers lequel elle conduit le corps tout entier.
La symbolique du corps humain établie par Papus donne les correspondances suivantes : l’estomac c’est l’économique ; les membres et l’abdomen : l’exécutif ; la tête : l’éducation, la science et la religion .
Les conceptions sociales de Balzac sont théocratiques, légitimistes et elles prennent en compte le bien être des classes laborieuses, il les expose très clairement dans l’extrait d’une lettre à Zulma Carraud. Il s’y prononce pour une monarchie constitutionnelle avec famille royale héréditaire et une chambre des pairs à grands pouvoirs "avec toutes les garanties possible d’hérédité et des privilèges dont la nature doit être discutée". C’est la sphère sociale supérieure et en tant que telle, elle doit pouvoir jouir de la plus grande liberté car elle est censée être digne d’assumer ses responsabilités et être moralement supérieure. "La plus grande liberté possible à la classe aisée ; car elle possède, elle a quelque chose à conserver, tout à perdre, elle ne peut jamais être licencieuse".
Balzac est d’une grande complaisance envers cette classe noble, il lui fait confiance mais préfère sa corruption à sa disparition.
"Si les gens riches, les fortunes héréditaires de la Chambre, toutes corrompues par leurs moeurs, engendrent des abus, ils sont inséparables de l’existence de toute société, il faut les accepter pour les avantages qu’ils donnent".
Il est partisan d’un gouvernement fort afin que le peuple soit laissé sous le joug le plus puissant, il pense que la masse des ouvriers et prolétaires doit trouver assistance et sollicitude afin de pouvoir rejoindre la classe bourgeoise mitoyenne qui est la classe aisée : "Ainsi, gouvernement, riches et bourgeois ont intérêt à rendre la classe inférieure heureuse et à agrandir la classe mitoyenne où est la puissance véritable des Etats" . La masse intermédiaire est représentée par une seconde assemblée qui est élective.
Les conceptions économiques et politiques de Balzac sont assez rudimentaires, il les résume ainsi dans sa lettre à Zulma Carraud.
"La destruction de toute noblesse par la chambre des pairs, la séparativité du clergé d’avec Rome, les limites actuelles de la France, la reconnaissance des suprématies réelles, l’économie de dépenses, l’augmentation des recettes par une meilleure entente de l’impôt, l’instruction pour tous, voilà les principes de ma politique auxquels vous me trouverez fidèle".
Louis Lambert expose une typologie divisant l’humanité en fonction de la prédominance dans sa constitution du cerveau, du coeur et des nerfs. "A l’homme de nerfs : l’action ; à l’homme de cerveau : le génie ; à l’homme de coeur : la foi".
L’analyse sociologique de Balzac rejoint celle du martiniste Saint Yves d’Alveydre par exemple, en ce qu’il dénonce l’iniquité de tous les systèmes qui se sont succédés depuis l’époque ancienne de la véritable théocratie en Egypte et en Inde. Les principes du véritable gouvernement de la société se sont perdus et les régimes qui se succèdent ne sont que des gouvernements sans principes, des anarchies d’en haut qui conduisent à la dictature, d’en bas à la révolution et à la terreur. L’ésotériste cherche les clés d’une synarchie, gouvernement avec principe. Toutes ces idées se retrouvent dans Louis Lambert :
"Quand l’effet produit n’est plus en rapport avec sa cause, il y a désorganisation". C’est là un aphorisme de Lambert qui a beaucoup marqué le narrateur. Or, cette cause première c’est Dieu dont les lois sont la pierre d’angle de l’édifice social.
"Que conclure quand le gouvernement appuyé sur Dieu a péri dans l’Inde et l’Egypte ?".
Les prétendues théocraties chrétiennes sont sans fondement car ni l’église romaine, ni ses schismes ne sont porteurs de la Tradition Intégrale, ils ne sont qu’une adaptation du christianisme primitif authentique. Rome, elle, est une puissance politique. Balzac reconnait que la religion catholique a néanmoins sa nécessité dans l’état actuel des choses pour contrôler les masses et propager les idéaux chrétiens.
La réforme sociale passe avant tout par l’éducation et l’enseignement, il faut réconcilier silence et religion, abolir les dogmes et bâtir un oecuménisme véritable basé sur la Connaissance et sur la Foi. Tel est l’idéal des Rose-Croix, et aussi celui de Balzac, comme il l’exprime dans Louis Lambert.
Dans la vision synarchiste de Saint Yves d’Alveydre, l’Etat Synarchique met le POUVOIR sous la tutelle de l’AUTORITE. Cette AUTORITE est composée des religieux, des hommes de science, des penseurs, philosophes, historiens et intellectuels. La même idée est exprimée dans une lettre de Louis Lambert à son oncle. "Si le gouvernement avait une pensée, je le soupçonnerais d’avoir peur des suprématies réelles qui, réveillées, mettraient la société sous le joug d’un pouvoir intelligent".
Il importe de souligner que cette critique sociale rejoint la critique scientifique et religieuse des illuministes, ces chercheurs qui veulent restaurer la véritable gnose originelle.
La science manque d’une axiomatique ontologique comme la société ignore son véritable but, l’une et l’autre suivent la voie de la complexité, de la séparativité, en conséquence de la chute.
La Réintégration finale n’est possible que dans une perspective collective car la chute est collective. L’Adam Kadmon ou l’homme primordial est composé de chacune des cellules de l’humanité. L’ignorance du but est cause de l’égarement des hommes et des sociétés, Louis Lambert le dit encore en une phrase lapidaire.
"Dans l’ordre naturel, les moyens sont simples, la fin est grande et merveilleuse, ici, dans la science comme dans le gouvernement, les moyens sont immenses, la fin est petite".
La position de l’homme dans l’univers, d’après la compréhension martiniste, est de gouverner sur le monde matériel. Il est placé au-dessus des animaux, des plantes. Il est même appelé à s’élever au-dessus des anges. Il doit finalement régner sur le monde en co-créateur avec Dieu dans une collaboration consciente avec tous les règnes naturels et surnaturels.
Le gnostique cherche donc le juste rapport entre l’homme, la nature et Dieu. Ce fut la tentative de Louis Claude de Saint-Martin qui voulut exposer la doctrine de son Maître Martinez de Pasqually dans un langage plus facile et clair. Souvenons-nous des titres de ses ouvrages :
– "Ode sur l’Origine et le Destination de l’Homme"
– "Tableau Naturel des Rapports qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers".
Louis Lambert est bien, à sa façon, un Philosophe Inconnu, inconnu il voudra le rester jusque dans la mort en respectant la loi du silence, comme nous le verrons plus tard dans notre étude sur le langage.
"Ma pensée est de déterminer les rapports réels qui peuvent exister entre l’homme et Dieu. N’est-ce pas une nécessité de l’époque. Sans de hautes certitudes, il est impossible de mettre un mors à ces sociétés que l’esprit d’examen et de discussion a déchaînées et qui crient aujourd’hui : Menez-nous dans une voie où nous marcherons sans rencontrer des abîmes ! ... Si l’homme est lié à tout, n’y a t’il rien au-dessus de lui à quoi il se lie à son tour ? S’il est le terme de transmutations inexpliquées qui montent jusqu’à lui, ne doit-il pas être le lien entre la nature visible et une nature invisible ? L’action du monde n’est pas absurde, elle aboutit à une fin et cette fin ne doit pas être une société constituée comme l’est la nôtre. Il se rencontre une terrible lacune entre nous et le ciel".
Le modèle de l’oecuménisme religieux et scientifique pour Louis Lambert, c’est le voyant suédois Swedenborg.
Il a su concilier magisme zoroastrien, brahmanisme, boudhisme et mysticisme chrétien. Qui plus est, le voyant est un savant qui apporte à la doctrine les rigueurs de la raison mathématique. C’est pourquoi il en fait l’un des plus grands prophètes. "Le Bouddha du Nord" car .... "Quelqu’obscurs et difficiles que soient ses livres, il s’y trouve des éléments d’une conception sociale grandiose. Sa théocratie est sublime et sa religion est la seule que puisse admettre un esprit supérieur".
Il existe à Lyon une véritable mine d’or, que tous les Lyonnais intéressés par la Spiritualité, les Sciences initiatiques, l’Architecture sacrée et bien d’autres choses fréquentent et connaissent : la librairie Cadence dans la rue Saint Jean, non loin de la Cathédrale, derrière l’ancien palais de Justice. Circuler à travers les rayons chargés de piles d’ouvrages est parfois un sport mais c’est aussi un plaisir et l’on y fait des découvertes assez extraordinaires. Et justement, un jour je discutais avec Marcel, que tout le monde appelle ainsi par son prénom, des oeuvres devenues introuvables de Saint-Yves d’Alveydre ; il me demanda si j’étais intéressé par des livres d’occasion. Je lui répondis pourquoi pas ...et c’est ainsi que je devins l’heureux possesseur de l’édition originale (et oui !)
de Mission des Ouvriers et des deux volumes de Mission de Juifs édités en 1956, classés dans la cave de la librairie !
Je vous avais promis de suivre le développement de votre étude sur Balzac.
Après votre réflexion sur Mircea Eliade il me semble que vous tournez autour de la question du roman.
Votre étude est désormais suffisamment avancée ou publiée car nous ignorons la genèse de vos travaux. J’estime quant à moi avoir suffisamment de champ sur votre perspective pour pouvoir intervenir. Mais pour faire le lien avec notre dernier échange, je vous offre ainsi qu’aux internautes, deux passages de Fragmentarium de Mircea Eliade qui font référence à Balzac et son œuvre que le roumain admirait beaucoup.
Je pense que l’on peut suivre le conseil d’Eliade qui recommande de relire "Louis Lambert" et suivre les vôtres qui nous renvoient aux pièces les plus mystiques de la "Comédie Humaine".
A très bientôt j’espère.
amicalement vôtre
Père Célestin Valois
"A propos du destin du Roman Roumain.
.../... On peut écrire un roman sans rebondissements, sans conflits. Il suffira qu’un seul être humain y vive. Le romancier est libre de choisir où il veut les personnages qu’il crée ; ceux-ci peuvent être géniaux et exaltés comme dans Louis Lambert ou primitifs et exaltés comme dans "Eveil de la glèbe" de Knut. Relisez "Louis Lambert" : c’est un roman où il ne se passe pratiquement rien. Un livre où vit une seule personne, à laquelle il n’arrive rien presque jusqu’à la fin ; plus de la moitié des pages du roman sont ocupées par des réflexions mystico-anthropologiques, par des considérations philosophiques, par des lettres exaltées. Et pourtant "Louis Lambert" reste l’un des meilleurs livres de Balzac- à compter sans faute parmi les chef-d’œuvres du romantisme, alors que Balzac espérait, lorqsqu’il l’a écrit, avoir dépassé le romantisme...
Modestes...
.../..."Combien naïf me semble, à présent, l’orgueil bruyamment affirmé de Balzac, qui se croyait- et qui était - un génie ; qui se disait l’égal de Napoléon ; qui proclamait que le monde ne pourrait jamais oublier "Le Père Goriot" Balzac était du moins conscient que son oeuvre coïncidait, même imparfaitement, avec sa puissance. Il ne pensait pas, comme Virgile, que ce qu’il avait créé n’était pas bon, que son pouvoir de création aurait pu être mille fois plus grand, que, de toute façon, son "idéal" artistique était si grandiose que même LUI ne pouvait pas l’atteindre..."
Bonjour Père Ambroise
Je suis très heureux de vous retrouver avec ce don du texte. C’est bien vous. Je ne me souvenais plus qu’Eliade parlait de Balzac dans "Fragmentarium". En fait j’ai étudié davantage les cahiers où il parle aussi de Balzac de temps en temps. Par contre le souvenir qui m’était resté de ce livre portait sur la notion de secret. Alors je suis retourné pour retrouver ce passage. Cela me parait important pour aborder cette lecture de Balzac qui se veut ésotérique. En effet on peut bien tirer Balzac du côté de l’ordre religieux comme défenseur du trône et de l’autel et comme écrivain réaliste en ratant ce qui est au cœur de son oeuvre comme participant du monde du secret. Chez Balzac on trouve cette ligne de démarcation entre l’exotérique et l’ésotérisme comme chez aucun autre écrivain peut être. Je sais que je m’adresse à travers vous à un homme qui a voué sa vie à un idéal exotérique et vous savez que je respecte cela mais comme il y a chez vous une écoute sur d’autres registres de la pensée mystique je sais que nous pouvons nous comprendre ou nous deviner.
Dans ce passage du Fragmentarium, Eliade montre le fossé qu’il y a entre les sociétés traditionnelles et les sociétés modernes sur la notion de secret. On saisit ainsi bien mieux à quel point notre société dite moderne est intégralement anti-traditionnelle et même anti-initiatique.
Je vous cite passage qui termine le chapitre du livre d’Eliade : "On comprendra aisément qu’un énorme fossé sépare de ce point de vue la mentalité traditionnelle de celle des sociétés modernes. Dans celles-ci, les gens ne sont pas "transparents" les uns pour les autres, chacun est un petit atome séparé des autres. S’ils ne font pas "connaissance", ils ne savent rien ou presque les uns des autres. Tout au plus déchiffre-t-on le grade d’un militaire ou le sens d’une médaille. Mais quant à sa descendance, à sa vie sociale, à sa disponibilité, rien. Il faut très longuement parler, dans une société moderne pour connaître son voisin et s’en faire connaître. Pour ce qui est du danger du secret, il en va de façon exactement contraire dans les sociétés modernes. La vie intérieure et les "événements" personnels sont en général soigneusement cachés. Nous nous sommes habitués à nous féliciter de la "discrétion" des gens et c’est l’une des raisons de notre admiration pour les Anglais. Nous taisons nos aventures et mésaventures, nos"péchés", c’est à dire tout ce qui appartient aux niveaux profanes de la condition humaine, tout ce qui n’a pas de valeur métaphysique, tout ce qui est englouti par le néant du devenir universel. Par contre il n’existe pas dans les sociétés modernes de secret relatif aux réalités religieuses et métaphysiques. Chacun quel que soit son âge et sa formation intellectuelle, peut entrer dans toute église étrangère à sa foi, peut lire tout texte sacré de l’humanité, critiquer toute métaphysique. Les grandes vérités religieuses et philosophiques qui étaient jadis communiquées sous la foi du serment lors de sévères cérémonies d’initiation, sont aujourd’hui imprimées et traduites dans toutes les langues modernes et peuvent être achetées par quiconque. En échange la révélation d’un adultère provoque un "scandale" et l’aveu d’une aventure personnelle est "sacrilège"."
Vous me dites que d’Eliade à Balzac je tourne autour de la question du roman.
Je tourne en effet autour de la question du roman métaphysique. Le romancier vrai est celui qui fait oeuvre de subversion totale dans l’univers de la modernité et ses fausses valeurs. Je que je tente de dire ici c’est qu’il ne faut pas séparer l’ouvre de Balzac dans un magma des personnages et d’histoires entre ce qui serait initiatique et caché et ce qui serait profane. C’est toute l’oeuvre de Balzac qui est un reversement de l’ordre du secret et c’est là la vraie vocation métaphysique du roman. Lorsque Balzac veut faire concurrence à l’Etat civil et porte une société tout entière dans sa tête il recrée un monde à l’opposé de celui qui existe puisque ses personnages retrouvent la transparence que les individus ont perdue dans la société par le jeu de la complicité du romancier et du lecteur. Aussi dans cette société fictive le secret initiatique peut retrouver vie dans une restauration du mystère puisqu’on y a établi un cadre, une ambiance propre à son éclosion.
Dans l’attente de vous lire.
En toute amitié.
Célestin
Ce qui est étrange mon père c’est que ce message vous l’avez signé de mon propre nom ! Et ça je viens juste de m’en rendre compte.Qu’est-ce que cela peut signifier ?