commentaire sur l’eau sacrée
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2 janvier 2011
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L’eau d’ici, l’eau de là. Déc.2010.
L’eau est à l’origine de la vie. Qui s’en souvient ? La vie a inventé la soif pour nous le rappeler, au point qu’à force de boire, on finit par l’oublier, évidemment … C’est facile de négliger l’essentiel, de ne plus voir celle qui nous abreuve et nous blanchit, et à force, de vouloir la martyriser ou la répudier avec la vague idée d’une indépendance factice.
Après avoir fait le bouillon de la vie, la mer emplit le ventre de la mère. Ayant engendré la vie, elle continue à perfuser nos veines. Son eau baigne nos cellules, nos pensées, jusqu’à faire nos mirages. Ce n’est pas nous qui en sommes issus pour aller vers les étoiles, c’est l’esprit de l’eau lui-même qui s’est organisé en nous pour émerger sur la rive. Depuis toujours, l’eau répand la vie dans son grand manège. Depuis la création, tout ce qui vit sur terre transmet la mémoire de l’eau des origines.
Nos anciens le savaient au point qu’ils consacraient celle qui diffuse la vie dans un cycle perpétuel. Sur les ruisseaux et fontaines sacrés, ils fondaient menhirs, temples, chapelles et cathédrales. Les miracles survenaient auprès des sources. Cités et châteaux prospéraient autour d’elles. L’eau nous a engendrés ; en raison de ce principe, c’est sans doute pour ça que les ancêtres ont toujours porté une grande dévotion aux mères.
Aujourd’hui, que faisons-nous de l’eau ? Dans une obscure soif de conquêtes nous voulons la maîtriser, la canaliser, et, au bout du compte, en faire le véhicule de nos cochonneries. Notre civilisation ne voue plus aucun culte à ce que les anciens nous ont transmis. On croit même pouvoir construire un édifice religieux en se passant de sa raison d’être. Pour restaurer Saint-Jacques de Compostelle, on a choisi le bétonnage et la destruction du réseau hydrologique qui avait fondé cette cathédrale. Depuis, on n’y recense plus de miracles. Pire : Notre Dame de Paimpol, fondée en 1325 sur un cours d’eau et ses fontaines, a été sacrifiée pour une église tournée à l’envers et ancrée sur du béton, la fontaine fut enfouie, sa tour flanquée par des poubelles… Nous en sommes là... C’est comme si l’eau courante avait amené avec elle une malédiction. N’oublions pas non plus que l’enfer, celui que nous creusons aux chevets de ces symboles, n’a pas d’eau.
Mais après avoir été violée, polluée, irradiée, chargée enfin de tant de sacrilèges, l’eau revient forcément dans nos veines, comme un retour de bâton. On n’a pas réalisé un corollaire : Cette eau est toujours la même, c’est celle de la genèse, elle contient la jeunesse éternelle. Cracher sur elle c’est renier sa mémoire. La gâcher c’est perdre la tête. Sans elle, nous perdons notre âme. Ça ne vaut donc plus le coup de respecter et honorer l’eau sacrée, chargée de la mémoire des origines, et qui reviendra sans cesse faire le sang et l’âme de nos enfants ?
Site : http://www.messagedislande.org/trib...
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commentaire sur l’eau sacrée
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2 février 2011
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Nos églises sont des forêts de pierre.Davi Kopenawa Sahman des indiens Yanomani du Brésil lance un avertissement : Si les Blancs persistent à détruire la forêt les rivières disparaîtront de dessous la terre, la terre sera desséchée deviendra vide et silencieuse, les shamans qui retiennent le ciel vont périr un à un, alors, le ciel va s’effondrer.
http://www.plon.fr/ficheLivre.php?livre=9782259210683
Site : Peur que le ciel ne nous tombe sur la tête
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commentaire sur l’eau sacrée
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8 août 2013, par Bayazid
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Pour nourrir ces réflexions sur le rôle de l’eau dans les constructions sacrées, qui nous vient des Celtes et précède largement la construction des édifices chrétiens (des monastères notamment), voir les publications et activités du SEREST, notamment "Architecture sacrée, introduction à la notion de centre spirituel" :
http://www.serest.org/
Considérer également l’historique de la crypte de la cathédrale de Chartres, qui comporte un puits votif, dit d’époque celtique, alimenté par une source circulant sous la cathédrale.
Lire le texte intégral de "Les Puits des Saints-Forts et les cryptes de la cathédrale de Chartres », d’Eugène Lefèvre-Pontalis :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k310820/f487.image
"La présence de l’eau a toujours été associée à la déesse terre. C’est pourquoi nous trouvons toujours la réalité d’un puit ou d’une source prés d’un culte à la Vierge Noire. Sans eau, il n’y a pas d’église, toutes les églises sont construites par rapport aux réseaux géomagnétiques mais aussi par rapport aux rivières souterraines. Les constructeurs d’églises romanes avaient une parfaite connaissance du sous sol aquifère du site choisi. Leur maîtrise était telle que quand le relevé de l’eau ne convenait pas il pouvait le modifier en exerçant une action sur les rivières souterraines afin q’elles coulent là où ils le voulaient. Cette constatation a été faite aussi à la cathédrale de Chartres et Saint Jacques de Compostelle. A Chartres, 14 cours d’eau réguliers sont assemblés comme un éventail comme à saint jacques de Compostelle".
cf : http://www.maitre-villard-de-honnecourt.com/travaux/sujet/eglise_romane_geomagnetisme.html
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commentaire sur l’eau sacrée
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11 août 2013, par Beatrice
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Merci à vous, Bayazid, vous m’ouvrez des horizons...
la Terre et l’Eau, le Féminin par excellence, le support de la Création dans les deux premiers Chakras (?)
avec la Terre et l’Eau, le Potier Divin façonne la Créature qui sera soumise à l’Epreuve de l’Air et du Feu dans l’Athanor de la Création.
Tout est parfait...
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