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L’énigme de la cathédrale de Cahors
L’histoire du portail Nord de la cathédrale de Cahors
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L’histoire du portail Nord de la cathédrale de Cahors
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Pour revenir à la page précédente... Ce beau portail, dont on dit la sculpture inspirée par celle du portail de Moissac, a eu une histoire mouvementée. Il a failli disparaître ! D’après l’étude de la Direction des Affaires culturelles de Midi-Pyrénées [2] , « Ils ne furent pas menés avec sérénité : une certaine pression locale ne permit pas à l’Inspection des Monuments historiques de maîtriser toute la situation ». Il a failli être déplacé ! Cette hypothèse fut évoquée par Raymond Rey en 1925 [3], soutenue par ceux qui souhaitaient transporter le portail Nord sur la façade occidentale, "en bien meilleure perspective". Mais en 1977, une chercheuse allemande réfuta de tels arguments, en démontrant, par l’étude de la topographie des abords de la cathédrale, que le portail avait bien été conçu pour l’emplacement où nous l’observons aujourd’hui, et qu’il constituait l’entrée principale de la cathédrale, qui donnait sur ce qui était la place principale de la ville au XIIe siècle. [4]. Le portail Nord est donc bien… au Nord, pour le malheur des photographes, car ce côté de la cathédrale est entouré d’un tissu urbain ancien aux rues étroites, et l’absence d’un recul suffisant rend difficile la reproduction de l’ensemble vu de face. Voyons comment le portail se présente à nous aujourd’hui Le tympan, la plus importante des représentations iconographiques du portail Nord, associe l’Ascension du Christ et la vie de saint Etienne. Dans la partie supérieure du tympan, des anges descendent des cieux et viennent à sa rencontre, et deux autres entourent la mandorle qu’ils présentent aux apôtres situés dans la partie inférieure du tympan, sous une série d’arcades trilobées. Dans la partie inférieure du tympan, le groupe des apôtres, limité à onze après la trahison de Judas, encadre un personnage central : la Vierge Marie. À la grande composition centrale de l’Ascension ont été juxtaposées des scènes latérales consacrées au martyre de saint Etienne. A gauche, sa profession de foi et le scandale qu’il provoque au sanhédrin ; à droite, la vision d’Etienne et sa lapidation. Il n’y a apparemment aucune relation entre le « discours » que révèle la sculpture du tympan, et celles qui ornent l’archivolte. Sur l’archivolte, le sculpteur figure au premier plan, au sommet de la frise, tel un metteur en scène, comme nous allons le voir bientôt... |
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Les photos qui n’ont pas de référence proviennent des sites : http://www.cosmovisions.com/monuCah..., http://architecture.relig.free.fr/c..., http://www.route-romane.net/default.... [1] Cf. Bulletin Monumental, T. 137, p. 315. [2] Maurice Scellès-1996 [3] R.Rey : "La cathédrale de Cahors et les origines de l’architecture à coupoles d’Aquitaine", Cahors, 1925, p. 104-106 [4] Elke Bratke : Das Nord-portal der Kathedrale Saint-Étienne in Cahors, et M. Durliat, op. cit., p. 320 |
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