"Nous ne sommes étrangers les uns aux autres qu’en apparence" |
21 mai 2010, par M.G.
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Dans un livre d’entretiens avec M.G. ( Matthieu Galley) intitulé "Les Yeux ouverts", dans les années 1980 Marguerite Yourcenar dit ceci :
" Nous passons tous par des seuils initiatiques. Chaque accident, chaque incident, chaque joie et chaque souffrance est une initiation. Et la lecture d’un beau livre, la vue d’une grand paysage peuvent l’être aussi.Mais peu de gens sont assez attentifs pour s’en rendre compte. Sauf me semble-il a leur manière les gens très simples, ou supposés tels" .Voilà bien pourquoi le cadre, le monde, garde son importance.Mais en effet peu travaillent vraiment à leur propre régénération. Puisque selon notre Académicienne naître s’est être introduit dans un engrenage dont on ne sortira qu’usé et brisé après avoir vu d’autres êtres autour de nous usés et brisés,les moments de bonheurs étant assez rares, dès lors comment ne pas travailler de toutes ses forces à sa régénération et à celle de l’humanité pour tirer profit de cette vie au service de l’universel ? Il faut donc "tenir bon".Car la vie elle même se transforme , un vrai bonheur peut être obtenu.Marguerite Yourcenar nous donne encore cette belle pensée, plus que jamais d’actualité :" Si on veut diminuer le prestige des sectes, il y a mieux à faire que des enquêtes parlementaires ou des descentes de police.Il faudrait offrir aux êtres humains quelque chose de plus satisfaisant, le sentiment à la fois du sacré de la beauté et du bonheur dans la vie. Le malheur existerait tout de même, mais il ne serait plus que celui, indestructible qui appartient à l’ordre naturel des choses. " Raymond Bernard nous le savons appréciait beaucoup l’auteur de "Zénon ", "Les Nouvelles Orientales" et "Mémoires d’Hadrien".
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"Nous ne sommes étrangers les uns aux autres qu’en apparence" |
13 mai 2010, par Glaukôpis
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J’aime beaucoup l’idée du "devoir de sa propre régénération". c’est bien d’un engagement personnel qu’il s’agit, vis à vis du Soi, dont on est seul responsable.
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"Nous ne sommes étrangers les uns aux autres qu’en apparence" |
11 mai 2010, par Bayazid
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Je souhaitais rappeler la proximité de ressenti entre ce qu’exprime ce texte et ce que les soufis appellent "la Futuwah". La futuwah est un code de la vie chevaleresque, la chevalerie étant entendue au sens spirituel et éthique.
La Futuwah est l’intimité entre frères en Dieu. Elle implique la patience au service de l’harmonie des relations, des attitudes de douceur envers ses frères, la générosité et le fait d’aller au-devant de leurs besoins.
Rendre le mal par le bien, passer outre les mauvaises actions d’autrui, arrêter d’être à l’affût des travers d’autrui (tant qu’il s’agit de choses dont il n’est pas établi qu’elles sont illicites), en sont la conséquence.
La Futuwah est l’exigence d’une attitude empathique et élevée.
Pour ceux qui seraient intéressés par la Futuwah, je conseille la lecture du livre de Faouzi Skali "FUTUWAH : traité de chevallerie soufie" (Albin Michel)
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"Nous ne sommes étrangers les uns aux autres qu’en apparence" |
12 mai 2010,
par Azalaïs |
 Eclat de rire en lisant ton message, Bayadiz, car j’étais en train de penser qu’on ne fait pas plus chrétien que ce texte de Raymond Bernard.
"Tout ce qui monte converge" !
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