"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
19 février 2009, par Isha
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Je ne sais pourquoi, ce texte m’interpelle et me donne envie d’y revenir. Pourquoi ? sans doute parce que sorti peut être de son contexte (le livre) il perd peut être de son sens et de sa résonnance. Lorsqu’il est dit que le mystique doit, concentrer son énergie etc... et qu’il lui est recommandé la continence t le jeune, je ne puis me retenir de penser que de la même façon qu’il y a mystique et mystique, il y a jeune et jeune ou continence et continence. Je m’explique, à savoir qu’il convient que l’Esprit soit de la partie. Et nous savons qu’il y a nombre d’étudiants qui sont prêts à se jeter dans toutes sortes d’expériences, sans que l’esprit y soit préparé, ni présent. Certes, déséquilibrer l’être dans son fonctionnement pour favoriser des états différents à savoir de passages à des plans différents, ne se suffit pas pour entrer dans "L’Etat" qui donne accès à un plan supérieur le mettant en relation plus proche avec le plan divin. Autant il paraît impératif de demeurer au contact de notre Humanité, autant il paraît impératif que ce soit cette Humanité qui serve à accèder au plan divin, et tout cela ne peut se faire qu’avec le temps et même beaucoup de temps ... et (cela est mon avis), pour que ce passage se fasse, il faut avoir d’abord compris et donc l’avoir compris avant "que rien de ce qui est humain ne nous est étranger".
Quant aux différents préceptes énoncés entre autres"ne pas utiliser la vérité pour corrompre, etc.. oui, "que ceux qui ont des oreilles entendent". Cependant, et c’est sans doute mon esprit "critique" si cela corrompt ou justifie au niveau de l’égo, je n’affirmerai pas qu’il s’agisse alors de vérité.
Comme quoi, il est toujours très difficile d’extraire un texte de son contexte, mais cela a l’avantage de faire rebondir sur des Valeurs équivalentes, et de les partager.
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
14 février 2009, par Azalaïs
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Et pourtant des hommes ont recherché le désert depuis qu’existent des villes et des civilisations, fait de l’ascèse le quotidien de toute une vie. J’en ai rencontré et j’ai aimé l’enfance sereine de leur regard, non pas l’enfance immature qui balbutie la vie mais l’enfance intemporelle de qui a lâché les sables et les boues qui obstruent les canaux subtils.
Mais n’est-ce pas encore un apparent déséquilibre qui équilibre en fait le matérialisme d’une société tournée vers l’extérieur, les biens périssables, la consommation consumante ?
Nul homme n’est une île !
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
11 février 2009, par Célestin
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Je viens te terminer la lecture du livre du Michel N’Gorin Theckly : "Raymond Bernard un homme exceptionnel." Une chose à dire :
Ils étaient quatre luminaires et il n’en reste plus que zéro depuis ce mardi fatidique. Mais si ce sage avait été un reclus,nous ne serions pas là encore si nombreux à vivre quotidiennement dans sa Lumière.
Site : 4 Luminaires
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
18 février 2009,
par Les Baladins de la Tradition |
Une annonce vient de paraître sur ce site concernant l’ouvrage cité ci-dessus : "Raymond Bernard, un homme exceptionnel".
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
19 février 2009,
par Isha |
Non, non, la lumière ne s’éteint jamais, elle ne reste que dissimulée - quatre luminaires ne suffisent pas pour illuminer notre monde et il y en a bien plus que cela, en dehors de Celui qui se suffit à Lui-Même et qui EST. Il semble néanmoins qu’il faille disparaître de cette terre pour que la Lumière véhiculée par certains Etres exceptionnels, se révèle tout à coup aux yeux de l’homme qui n’y était pas à ce moment préparé - Le choc d’un départ, provoque toujours une ouverture de conscience nouvelle et ces chocs là se passent au niveau de l’Invisible. En tout état de cause, la Lumière véhiculée par ceux-là même, poursuit son chemin - Au fond, ils ne se sont pas si éloignés de nous, la preuve ! Je n’ai pas lu ce livre, ce que je vais faire alors.
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
28 février 2009,
par Azalaïs |
Qu’en savez-vous ? Savez-vous quels méditants, quels moines en apparence isolés de tout portent nos maigres efforts et les démultiplient de leur force silencieuse ?
Combien de fois ai-je reçu une aide de cet ordre qui me permettait de franchir l’obstacle !
Ma route a croisé celle de Raymond Bernard il y a longtemps et je l’ai toujours suivi du coin de l’œil avec sympathie même si mes choix n’étaient pas les siens. J’ai de l’estime pour lui mais je ne prends pas chaque phrase qu’il a écrite pour le cinquième évangile. S’il avait la capacité de transmettre une paix intérieure certaine et une joie en source pétillante, c’était surtout par sa présence, par ce qu’il était.
Rassurez-vous, il y a encore des luminaires et Dieu ne cesse d’en allumer.
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
6 mars 2009,
par Célestin |
La formulation selon laquelle il ne reste plus aucun des Quatres Luminaires, ne signifie pas que nous n’avons aucune présence initiatique dans notre milieu humain, cachée ou dévoilée. Cela fait allusion à un fait très particulier que certains lecteurs du livre de Michel peuvent comprendre. Cela veut dire qu’il n’y a plus de témoins vivants d’une certaine réalité initiatique d’un certain temps. Mais je suis persuadé que le flambeau a été transmis. Le mystère nous environne, il est tout proche, la Beauté s’offre à nous continuellement. Oui le monde est bien plus beau et mystérieux que nous ne parvenons à le voir. C’était là une idée force de la pensée de Raymond Bernard et ses écrits ne constituent pour moi ni un cinquième Evangile ni un cinquième Veda.
Je vous laisse méditer sur cette histoire vraie.
"Le musicien était debout à l’entrée de la station « Enfant Plaza » du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C’était un matin froid, en janvier dernier.
A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail.
Après trois minutes, un homme d’âge mûr a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s’est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant.
Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l’argent dans son petit pot.
Peu après, un quidam s’est appuyé sur le mur d’en face pour l’écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
Celui qui a marqué le plus d’attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l’a tiré, pressé mais l’enfant s’est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l’a secoué et agrippé brutalement afin que l’enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien.
Cette scène s’est répétée plusieurs fois avec d’autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.
Durant trois quarts d’heure le musicien a joué la chaconne de la 2ème partita de Bach, l’Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet . Seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l’écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné la pièce tout en en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars.
Personne ne l’a remarqué quand il a eu fini de jouer. Personne n’a applaudi.
Ce violoniste était Joshua Bell (sur plus de mille passants, seule une personne l’a reconnu !), actuellement un des meilleurs musiciens de la planète. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius estimé à 3,5 millions de dollars.
Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était « sold out » à des prix avoisinant les 100 dollars la place.
Ceci est une histoire vraie. L’expérience a été organisée par le « Washington Post » dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens.
Les questions étaient : dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ? Nous arrêtons-nous pour l’apprécier ? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ?
Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n’avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde, jouant pour nous gratuitement quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, avec un violon Stradivarius, à côté de combien d’autres choses passons-nous ?
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
10 février 2009, par Bayazid
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« Aucune illusion n’est peut-être aussi commune et aussi insidieuse que celle qui fait croire que la vie spirituelle va éloigner le chercheur de la vie ordinaire. La vie quotidienne sera toujours incluse. En fait, nous nous immergeons de plus en plus dans l’ordinaire : Nous coupons du bois et nous portons de l’eau »
(Llewellyn Vaughan, Lee Golden Sufi Center).
...Le soufi intérieurement se souvient de Dieu, et extérieurement est affectueux, au service de tous les êtres humains. Cette amitié et ce service envers les êtres humains, éloigne le soufi de l’amour de soi et de l’attention à soi-même.
Dr. Nurbakhsh Grand Maître de Confrérie persanne Nématollahi)
Quand le savant se lève le matin, il cherche à acquérir plus de savoir, l’ascète cherche à pratiquer encore plus d’ascétisme et le soufi est attaché à amener la joie dans le cœur d’un frère (Tazquerat-ol olia de Attar).
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"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger." |
25 février 2009,
par Célestin |
Ils sont plutôt sympathiques ces Soufis mon cher Bayazid.Le désert du mystique n’est en effet pas le fuite du monde des hommes,il consiste à écarter l’encombrement de nos états mentaux inférieurs.C’est ce qui peut nous permettre ensuite de servir, d’être prêt à faire ce que l’on attend de nous et dont les initiés et Maîtres ont donné ou donnent encore l’exemple quand ils sont encore incarnés.
"C’est au-delà des mots,qui sont une création de l’humanité,et très loin de
tous les états du mental,que vous trouverez Dieu.
Soyez calmes,innocents et vides,comme un enfant,et alors vous connaitrez la
vérité.Simplement "soyez" Swami Premananda
(Prema Vahini mai 2002"
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