Cette page me fait penser à un poème de René Char dont le chant est justement cette saisie de la souffrance dénuée de tout sens par delà son origine, démarche antipsychanalytique s’il en est mais ô combien féconde pour la croissance de l’être :
Allégence
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va
dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peu lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima ?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L’espace
qu’il parcourt est ma fidélité. Il dessine l’espoir et léger l’éconduit.
Il est prépondérant (…)