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Centre - Val de Loire
Cléry-Saint-André
Et le Saint-Esprit descendit sur Cléry
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Et le Saint-Esprit descendit sur Cléry
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Pour revenir au début de cette publication sur "Cléry-Saint-André" Les vitraux d’origine de la collégiale de Cléry ne résistèrent ni aux attaques anglaises ni aux guerres de religion. Le roi Henri III au XVIe siècle projeta à son tour de restaurer et d’embellir l’église de Cléry. "Il trouva le moyen, par une mesure habile autant que généreuse, de lui concilier du premier coup un grand nombre de riches et puissants protecteurs. Ayant remarqué que son élection au trône de Pologne et son élévation sur celui de France coïncidèrent avec la fête du Saint-Esprit, il avait créé, sous ce nom, un ordre de chevalerie, dont les membres, choisis parmi les princes, prélats et seigneurs les plus illustres du royaume, deviendraient autant d’auxiliaires de sa politique. L’ordre du Saint-Esprit tint sa première session dans l’église des Augustins, à Paris, le 31 décembre 1578, et, le 1er janvier 1579, le roi, fondateur et gran-maître, imposa aux commandeurs et chevaliers de la création une contribution pour le rétablissement de l’église de Cléry (...)" [1] Les armes des 63 membres fondateurs de l’ordre seront ainsi figurés sur les vitraux du déambulatoire. [2] Le roi, quant à lui, se fait représenter sur la fenêtre du rond point (verrière 100) au milieu des 4 évangélistes, "instituant cet ordre fameux. Il est debout, sous un dais vert, vêtu en chevalier de l’ordre, la main gauche sur l’Evangile et l’épée au poing droit." [3] La position du roi de France entourée des 4 évangélistes est tout à fait surprenante. Cette place est en effet réservée au Christ dans l’iconographie traditionnelle. Isabelle Haquet, dans sa thèse "L’énigme Henri III : ce que nous révèlent les images", étudie "le rôle messianique qu’Henri III a cru tenir" en présentant une intéressante étude de ce vitrail de Cléry. [4] Au-dessus, la scène représente la Pentecôte et comprend 19 personnages : "la Vierge dans le cénacle, entourée des apôtres sur lesquels descend le Saint Esprit sous l’apparence de langues de feu." [5] L’auteur de cette verrière se nomme Maître François Porcher, maître vitrier du roi et demeurant à Paris. Il la réalise en 1586. Il semble que ce soit le seul de ses vitraux encore visible. Cette verrière aurait été restaurée au XIXe par Léon Ottin lorsqu’il oeuvra à son tour sur les grandes verrières de Cléry. [6] On remarque parmi les personnages de la scène de la Pentecôte des visages montrant que des fragments anciens ont été repris dans une scène restaurée. La partie haute est également intéressante de par ces grandes colonnes rouges qui établissent une distance entre les deux mondes en présence. La curiosité me fit zoomer à nouveau afin de regarder les bâtiments figurés "dehors", derrière les colonnes rouges du cénacle. Il me semblait que quelque chose pouvait être inscrit au-dessus des portes du bâtiment bleu. Mais je ne pus faire mieux que cette photo. Un roi, une épée, la Vierge, telles allaient être les sources d’inspiration de Léon Ottin pour raconter l’histoire de Cléry dans les autres verrières du choeur. |
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– La photo de la verrière complète provient du site http://ndoduc.free.fr/
[1] "Histoire de Cléry et de l’église collégiale et chapelle royale de Notre-Dame de Cléry [2] Ces vitraux n’existent plus et sont à ce jour remplacés par d’autres, datant du XXe siècle et reprenant les blasons des grands personnages importants dans l’histoire de la basilique et fortement inspirés des blasons que l’on découvre dans la chapelle Villequier sur les deux belles armoires de sacristie offertes au XIXe par la famille Poterat. [3] "Notre-Dame de Cléry" par Lucien Millet - 1926 - p. 155 [4] Voir la thèse d’Isabelle Haquet : "L’énigme Henri III : ce que nous révèlent les images" - Presses universitaires de Paris Ouest - 2012 - https://books.google.fr/ [5] "Histoire de Cléry et de l’église collégiale et chapelle royale de Notre-Dame de Cléry [6] "Cléry-Saint-André, la collégiale Notre-Dame" - Editions "Parcours du Patrimoine" - 2014 - p.49 - L’auteur de cet ouvrage attribue les vitraux de la basilique à Louis Ottin. Nous pensons avoir clairement montré à la page précédente que le peintre-vitrailliste de la famille Ottin est son fils Léon-Auguste. |
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