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La galette des rois jeudi 6 janvier 2005 par Ibis |
La galette des rois, oh ! La jolie tradition ! Tous réunis, tous les amis, toute la famille en cercle pour partager le gâteau, et coiffer l’un d’entre eux, bien souvent le plus faible ou le plus jeune, de la couronne. La scène est bon enfant, mais méfions-nous, sous son aspect anodin, la galette pourrait bien nous en dire plus. La racine "Gal", tout d’abord. Souvenons-nous de la noix de gale qui pousse sur les chênes, arbres de prédilection des druides. Souvenons-nous aussi que nombre de pays importants du celtisme, le pays de Galle, la Gaule, la Galice, le Portugal, sont autant de pays tissés par un même réseau initiatique, unis par le même coq à crête rouge et au champ clair, tournés vers le même horizon océanique où s’élevait jadis le continent disparu. Ensuite, il s’agit de la galette des Rois. Des Rois Mages. Notez bien les Rois Mages et non, Rois marchands ou Rois guerriers. On conçoit sans peine le rapport que suppose l’état de Mage, et qui plus est de Roi Mage, avec le domaine de la Tradition et de l’Initiation. Et, suivant l’étoile, c’est en Galilée qu’ils se sont rendus pour adorer "la Lumière du monde". Tiens, nous retrouvons cette même racine "Gal"... Alors, que naît-il de l’initiation, que naît-il de cette pâte ronde comme le monde et feuilletée comme la superposition des temps ? Que naît-il de nous-même quand pointent les lueurs de l’Epiphanie ? Avez-vous remarqué les stries sur la galette formant, par les lignes croisées, une série de X ? Ces X sont les glyphes de la lumière jaillissante, premier nombre de l’étoile. Ils signifient que cette galette est un creuset, une matrice de la lumière. Comme la galette, le cherchant est le creuset qui enfante la fève, la fable, le Verbe, la lumière, le grain fixe et homogène au milieu du rêve mouvant. C’est bien la réalité qui naît, pure, dans l’antre, à l’heure de l’Epiphanie. Au milieu de l’apparence composite, voilà la graine d’une nature différente : le silence au coeur du brouhaha, la paix dans le tumulte, le "OM" s’élevant en pleine cacophonie, la lumière des lumières, le poisson-pilote des marins de haute mer. Là, il ne s’agit pas de se disperser, mais de rester concentré et attentif, faire croître la graine de l’unité, tandis que l’homme "patchwork" diminue. Car ce qui l’attend, c’est la grande merveille, la couronne qui intronise l’être dans le principe même, dans l’esprit sans limite. La couronne est déjà présente dans la forme circulaire de la galette, mais, par le travail de l’artiste, elle est promise à s’extraire de la pâte obscure du rêve, et à coiffer, libre et lumineuse, l’adepte, en signe de son intemporelle royauté. |
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L’illustration provient du site http://cuisine.demey.org/. |
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