Me voici une fois encore dans le silence profond et grave de la nuit où le cœur veille. Attente, espérance d’une lumière nouvelle.
Un chant lointain, comme promesse déjà.
Je le reconnais, c’est l’Avertisseur, le grand coq d’une blancheur immaculée qui, là-haut au paradis, chante les louanges d’Allah. De lui, le prophète avait dit « Le Coq blanc est mon ami, il est l’ennemi de l’ennemi de Dieu, il garde la maison de son maître et sept autres maisons ».
Un peu de lumière renaît en moi.
S’entend maintenant le bruit des ailes des coqs, partout sur la terre et voici que leurs voix font écho à celle du Crieur. C’est l’appel à la prière.
Dans le secret de ma nuit s’élève mon appel.
Alors me redevient visible, là, en pays germanique, « Crête d’or » gardant le mont de l’arc-en-ciel qui mène aux demeures des dieux.
Réapparaissent à ma vue, ici, en Grèce « le coq et la tortue » en leur éternel combat d’ombre et de lumière.
La lumière renaîtra aujourd’hui encore, renouvelée.
Là-bas, en Inde, le coq du village khasi aux sept huttes, chante à s’égosiller. Il tient sa promesse faite aux femmes. Les hommes, écoutant le lion orgueilleux, avaient coupé le grand arbre par lequel descendaient les dieux pour rendre visite aux hommes et le soleil ne se levait plus. Seul le coq parmi tous les animaux accepta d’intervenir. Il cria tant et tant que le soleil revint.
Saurais-je assez prier, assez faire grandir en moi le grand arbre pour que le lien au divin me soit réalité ?
Vigilance !
"Nourrissez le coq et ne l'immolez pas, car il est consacré au soleil et à la lune"
(attribué à Pythagore)
Joie du jour nouveau.