L’amitié initiatique révèle le sens de la souffrance
dimanche 2 novembre 2003

par Célestin Valois


Cet article s’inscrit dans le cadre d’une vaste étude intitulée "Balzac et le Martinisme". Pour en consulter le plan. Pour revenir à la page précédente....

Bien qu’il soit soumis au mal, l’homme peut néanmoins bénéficier de certaines aides pour accomplir sa Réintégration.

Le modèle de médiateur est, bien entendu, le Christ Rédempteur mais il y a aussi l’Ami, le compagnon spirituel ou le Maître de Loge Initiateur. Les écrits de L.C. de Saint-Martin se réfèrent fréquemment à l’Ami et le terme se trouve souvent aussi sous la plume de Balzac. Dans le roman que nous considérons à présent, ce rôle est tenu par Monsieur Alain, le parrain, en quelque sorte, de Godefroy, celui qui lui révèle les secrets et le fonctionnement de la société, qui lui donne sa première mission et l’aide par conséquent à passer l’épreuve de son admission dans l’Ordre .

Madame de la Chanterie, dans son discours de recommandation à Godefroy, désigne les autres membres de l’Ordre comme "ses trois amis". Quel est le ressort psychologique de cette amitié initiatique ? Il est peut être dans ce discours de Madame de la Chanterie à Godefroy :

"Quand les choses de la vie ordinaire ne nous ont pas donné le bonheur que nous attendons, il faut chercher le bonheur dans la vie supérieure, et voici la clef d’un nouveau monde".

De fait, les destins respectifs de Monsieur Nicolas, Monsieur Alain et Monsieur Joseph, de Madame de la Chanterie et Godefroy ont un lien commun ... L’adversité. Les illusions perdues de celui qui n’attend plus rien au monde lui offrent la compensation de ce qu’il a perdu dans les liens sociaux ordinaires à travers l’indéfectible solidarité et la profonde complicité des frères. Il est alors mûr pour l’initiation. Godefroy est de tous, l’exemple est le plus marquant puisque, profil parfait du raté, il a échoué dans toutes ses ambitions : notariat, littérature, barreau, magistrature, journalisme et politique. Il est, de par sa nature, même tout à fait impropre à l’amitié.

"Il cherche dans la retraite la seule vie qui convient à un être dont les facultés étaient incomplètes, sans force à apporter au rude mouvement de la vie politique dont les souffrances et la lutte ne jetaient aucun éclat, fatigué de ses avortements, sans amis parce que l’amitié veut des qualités ou des défauts saillants, mais qui possédait une sensibilité plus rêveuse que profonde". Vieilli et désabusé par la société de son temps, il est conduit à un anéantissement qui reste sa seule aspiration.

Or, les seules qualités exigées de lui pour son admission sont le secret, la foi et la charité. Malgré la faiblesse de son caractère et son manque de talent, Godefroy peut se sentir l’égal et l’ami des membres de l’Ordre grâce à ses épreuves personnelles et même si ses souffrances sont tout juste comparables à celles de autres, la vie l’a suffisamment éprouvé pour que, libre de toute vanité et amour propre, il soit jugé digne de pénétrer dans l’autre monde, celui d’où l’on partage sans orgueil le secret et le pouvoir.

Il est remarquable que, en conséquence, libéré du désir et détaché du fruit de l’action , Godefroy s’avère un élément utile et efficace au sein des Frères de la Consolation.

L’acceptation, dans ce cercle d’amis, suppose donc que l’âme soit prête pour se manifester comme "une vivante image de la charité" selon les termes qu’utilise Godefroy pour témoigner sa fascination devant Madame de la Chanterie. Quand il demande à Monsieur Alain : "Serai-je des vôtres ?", celui-ci répond :

"Il vous faut accepter les épreuves, et avant tout CROYEZ ! Tant que vous n’aurez pas la foi, tant que vous n’aurez pas accepté dans votre coeur et dans votre intelligence le sens divin de l’épître de Saint-Paul sur la charité, vous ne pouvez pas participer à nos oeuvres".

Ce thème de l’amitié si chèrement martiniste, il nous faut le faire revivre à travers les écrits de Saint-Martin en comprenant que l’ami désigne tout autant le Christ que le compagnon spirituel. "La voix de mon ami est douce. Elle est pour moi la vue inattendue d’une lumière étincelante pour un voyageur égaré. Elle est pour moi ce qu’est un baume restaurateur pour un malade brisé dans tous ses membres. Je ne veux plus écouter d’autre voix que celle de mon ami. Oh, combien elle est différente de ces voix qui naissent de la région terrestre et ténébreuse ! ... Où est-il l’ami qui nous veuille assez de bien pour s’accomoder même du mal que nous lui faisons ? ... Désormais, j’aurai deux guides : les voix de mon ami et le souvenir de son bienfait."

Et encore : "Toutes les régions préparent l’homme, l’ami fidèle le soutient et le console, des mains bienfaisantes l’embrassent et le réchauffent, c’est alors que le temps est prêt et que l’esprit peut y descendre".

La terminologie martiniste fait un fréquent usage du mot "ami". Ainsi, au début du siècle, un journal d’inspiration martiniste avait pris pour nom "Bulletin des Amitiés Spirituelles". Autour des deux Maîtres de Papus, Saint-Yves d’Alveydre et le Maître Philippe de Lyon se sont constitués des sociétés : "La Société des Amis de Philippe" et "les Amis de Saint-Yves d’Alveydre".

L’idéal fraternel qui animait cette période de renouveau spirituel de la fin du siècle dernier était très vivant comme on le constate dans le mouvement Christien. Un grand respect et une profonde amitié unissaient Saint-Yves, Papus, Philippe, Paul Sédir, Marc Haven, le Docteur Lalande, etc ....

Cette amitié initiatique est conforme à la plus antique tradition spirituelle, comme en témoigne cet extrait des vers dorés de Pythagore rédigés par son disciple Lysis :

"Parmi tes semblables, ne prends pour ami que celui qui se montre être le plus vertueux. Acquiesce à la justesse de ses paroles et soutiens ses initiatives noblement utiles. Mais ne t’avises pas de lui tenir rigueur pour une faute commise. Ne te sépares pas de lui, du moins dans la mesure du possible, car des lois lient la force à la nécessité". L’école pythagoricienne de Crotone est le modèle de toutes les écoles de sagesse occidentales.

Dans "Le Lys de la Vallée", Félix de Vandenesse et Madame de Morsauf partagent en commun l’idéal martiniste, aussi Philippe est-il souvent appelé .... l’ami.

"Quant à vous, Félix, vous êtes l’ami qui ne saurait faire le mal".

Une autre coalition du bien, un autre cercle d’amis apparaît dans "La Comédie Humaine", mais au lieu d’être tourné vers l’ensemble de la collectivité, il étend son activité bienfaitrice sur un seul être, sur Ursule Mirouët.

Le Docteur Minoret, père adoptif d’Ursule tient un peu du "Médecin de campagne" et comme les Frères de la Consolation, il exerce son ministère sur toute la ville de Paris, avant de se consacrer exclusivement à Ursule, une fois retiré à Saumur. Elle bénéficie de la charité intellectuelle dont nous avons parlé plus haut. Dans la conception martiniste, l’éducation doit promouvoir une nouvelle espèce d’humains rayonnants de beauté morale, intellectuelle et physique.

Ursule en est une parfaite illustration :

"Le militaire et le curé laissèrent cette intelligence s’enrichir avec l’aisance et la liberté que le docteur laissait au corps".

"Ursule apprenait en se jouant. La religion contenait la réflexion. Abandonnée à la divine culture d’un naturel amené dans les régions pures par ses trois prudents instituteurs, Ursule alla plus vers le sentiment que le devoir, et prit pour règle la voix de sa conscience plutôt que la loi sociale. Chez elle, le beau dans les sentiments confirmait l’élan du coeur. Elle était destinée à faire le bien comme un plaisir avant de le faire comme une obligation. Cette nuance est le propre de l’éducation chrétienne".

On note au passage que le principe de liberté, dans la mythologie mystique, est primordial. La liberté est le privilège de l’homme. La chute étant le résultat du mauvais usage de la volonté, il doit retrouver dans la même liberté le chemin de sortie hors de la prison de chair.

"En un mot, c’est toujours à la mauvaise volonté qu’il faut attribuer les faux-pas de l’homme et de tout autre être revêtu du privilège de la liberté ; car je l’ai dit pour démontrer que le principe d’une action quelconque est légitime, il faut considérer les suites. Si l’être est malheureux, à coup sûr, il est coupable, parce qu’il ne peut être malheureux s’il est libre". L.C. de Saint-Martin, "L’Homme de Désir". D’ailleurs, cette éducation, pourrions-nous dire intégrale, outre qu’elle développe en l’être des qualités exceptionnelles, lui confère en contrepartie une extrême sensibilité et une grande vulnérabilité à la souffrance. Selon la conception martiniste, c’est dans le creuset de la souffrance que se forgent les grandes âmes missionnées pour participer au rachat de l’humanité et non pas éprouvées à cause de leurs propres fautes, comme c’est le cas du magistrat Boursac et de Minoret Levreau (dans Ursule Mirouët). Cette idée se trouve développée dans les propos de Monsieur Alain.

"Par certains jours, je me demande quel est le sens d’une pareille existence .... Dieu réserve-t’il ses dernières, ses cruelles épreuves à celles de ses créatures qui doivent s’asseoir près de lui, le lendemain de leur mort ?" dit le bonhomme Alain sans savoir qu’il exprimait toute la doctrine de Swedenborg sur les anges".

"N’a-t-elle pas sur Job l’avantage de n’avoir jamais murmuré. Ne vous étonnez pas de trouver sa parole si puissante, sa vieillesse si jeune, son âme si communicative, ses regards si convaincants, elle a reçu des pouvoirs extraordinaires pour confesser les souffrances, car elle a tant souffert. Toute souffrance se tait auprès d’elle".

La prédisposition de ces êtres à la douleur vient du développement écrasant qu’a pris leur nature émotive et morale imposant la loi de la pensée du corps. C’est ainsi que l’on voit Ursule calomniée par les lettres anonymes de Goupil, marcher à la mort, en proie "à l’une de ces maladies inexplicables dont le siège est dans l’âme". Le retournement de la conscience morale chez le neveu Minoret Levreau qui a dépossédé Ursule opère chez lui une véritable destruction physique sous l’effet du remords et du chagrin de la mort de son fils dont il se sent coupable.

La sensibilité des êtres d’élite est responsable des élections affectives et justifie, au passage, la conception des sphères sociales.

Aussi est-il pénible pour Ursule de jouer une sonate de Beethoven en présence des héritiers ignares de son tuteur, comme pour un prêtre de bénir en présence du mauvais esprit.

Ursule est un tel joyau de perfection et de sensibilité que le Docteur doit prévenir ses amis éducateurs.

"Aussi, mes amis, dit le Docteur, une chose qui ferait seulement de la peine à une femme pourrait-elle tuer ma petite Ursule".

Dans "Le Lys dans la vallée", Madame de Mortsauf exprime le fondement de la souffrance pour la pédagogie divine à son ami. "Ceux qui ont beaucoup souffert ont beaucoup vécu, ne croyez pas que les âmes solitaires ne sachent rien de ce monde, elles le jugent. Si je dois vivre par mon ami, je ne veux être mal à l’aise, ni dans son coeur, ni dans sa conscience ; au fait du combat il est bien difficile de se souvenir de toutes les règles ..." On remarquera la ressemblance de cette phrase avec celle de L.C. de Saint-Martin citée plus haut.

La douleur a pour effet, sur une âme consacrée, de réveiller les pouvoirs surnaturels et divins. C’est le cas de Madame de la Chanterie, mais aussi de Madame de Mortsauf qui dit à Félix :

"Chaque douleur a son enseignement et j’ai souffert sur tant de points que mon pouvoir est vaste".

La douleur est donc une grâce, un privilège accordés à ceux qui sont choisis pour servir et sont déjà proches du règne angélique.

Dans "La Recherche de l’Absolu", la fille du savant Balthazar Claës, après la mort de sa mère, est confrontée aux dures réalités de la vie et doit aussi sacrifier sa jeunesse à sa famille "affreuse éducation qui n’a jamais manqué aux natures angéliques" commente Balzac. L’être angélique est voué au sacrifice "Ange que les esprits célestes doivent applaudir, combien de fois auras-tu donné ta vie à ton père".

La complicité entre Félix et Madame de Mortsauf repose sur cette lucidité que les épreuves de la vie ont marqué en eux. Félix se confie à son amie à propos des tourments moraux qu’il subissait de par son frère.

"Sans les malheurs de mon enfance, j’aurais pu prendre sa vanité de protection pour de l’amitié fraternelle, mais la solitude morale produit les mêmes effets que la solitude terrestre, le silence permet d’y apprécier les plus légers retentissements et l’habitude de se réfugier en soi-même développe une sensibilité dont la délicatesse révèle les moindres nuances des affections qui vous touchent". La relation de Félix et de Madame de Mortsauf cherche à transcender la passion en amour sublime, selon la vision martiniste des amitiés spirituelles.

"Elle continua disant qu’elle avait la certitude de pouvoir aimer un frère sans offenser Dieu ni les hommes ; qu’il y avait quelque douceur à faire de ce culte une image réelle de l’amour divin qui, selon son bon Saint-Martin, est la vie du monde".

Cette amitié choisie, Madame de Mortsauf la recommande à Félix en lui disant de n’avoir pas plus de deux ou trois amis. Cette exigence de coeur condamne à une certaine solitude, aussi l’initié doit apprendre à ne compter que sur lui-même, celui qui obéit à Dieu n’obéit que formellement aux hommes.

"Ne soyez le vassal d’aucune âme, ne relevez que de vous-même. Je ne vous donne d’avis, mon ami, que sur les petites choses de la vie".

Balzac, dans "Le Lys dans la vallée", va jusqu’à mettre en scène Saint-Martin lui-même. Son personnage, Madame de Verneuil, est une amie de la duchesse Louis Marie Thérèse d’Orléans, soeur de Philippe Egalité et mère du Duc d’Enghien, or cette dernière avait été touchée, on le sait, par le Philosophe Inconnu. La Comtesse de Verneuil, dans le roman de Balzac, est censée avoir reçu Saint-Martin à Clochegourde d’où il surveilla ses derniers livres imprimés à Tours, précision anecdotique de Balzac, mais qui prouve qu’il s’intéressait de près au Philosophe Inconnu, nous connaissons même le nom de son éditeur tourangeau : "Letournay".

Cette introduction de Saint-Martin dans son roman est l’occasion pour l’écrivain de le présenter et de résumer sa doctrine.

"Amie intime de la Duchesse de Bourbon, Madame de Verneuil faisait partie d’une société saine dont l’âme était Monsieur de Saint-Martin né en Touraine et surnommé "Le Philosophe Inconnu". Les disciples de ce philosophe pratiquaient les vertus conseillées par les hautes spéculations de l’illuminisme mystique. Cette doctrine donne la clef des mondes divins, explique l’existence par des transformations où l’homme s’achemine à de sublimes destinées, libère le pouvoir de sa dégradation légale, applique aux peines de la vie la douceur inaltérable de Quaquer et ordonne le mépris de la souffrance en inspirant je ne sais quoi de naturel pour l’ange que nous portons au ciel. C’est le stoïcisme ayant un avenir. La prière active et l’amour pur sont les éléments de cette foi qui sort du Catholicisme de l’Eglise Romaine pour rentrer dans le Christianisme de l’Eglise primitive".

Balzac se montre très imprégné des écrits de Saint-Martin comme le prouve ce passage :

"Rudement éprouvée par les tourments révolutionnaires, la duchesse de Verneuil avait pris les derniers jours de sa vie une teinte de piété passionnée qui versa dans l’âme de l’enfant chéri la lumière de l’amour céleste et l’huile de la joie intérieure pour employer les expressions mêmes de Saint-Martin". En effet, la Lumière de l’amour c’est SOPHIA, l’éternelle Sagesse ; l’huile de joie est une expérience que l’on trouve dans "l’Homme de Désir" .

C’est là aussi l’épreuve et la souffrance qui ont préparé Madame de Verneuil à recevoir la Lumière du Philosophe Inconnu, la joie céleste est véritablement précédée de la souffrance que doit affronter l’homme de désir sur le chemin de la Réintégration pour retrouver sa perception des mondes spirituels.

Lorsque la lumière de la compréhension luit, "L’Homme du Torrent" devient "Homme de Désir" et son aspiration vitale se tourne vers ces royaumes spirituels dont il sent la réalité au fond de lui. Plusieurs moyens sont mis à la portée de "L’Homme de Désir" pour s’accomplir et Balzac dans "La Comédie Humaine" en donne diverses illustrations. Dans "Le Médecin de campagne" et "L’Envers de l’Histoire Contemporaine", c’est la Charité.. La science pure, la recherche inconditionnelle de la vérité est une tentation de trouver Dieu au sein de la matière elle-même. C’est "La Recherche de l’Absolu". La voie de l’aspiration au BEAU réservée à l’artiste dans "Gambara" et "Le Chef d’Oeuvre Inconnu" se confond avec la quête de l’androgynat primitif exposé dans "Seraphîtus Seraphîta". Mais cette quête est toujours, en définitive, une économie du désir et "La Peau de Chagrin" est une saisissante métaphore de cette antinomie entre les forces cohésives et dissolvantes de la puissance du désir. Aussi, le levier de toute tentative de régénération est-il la Volonté, elle est la clé de voûte, le principe fondamental de la puissance. La Volonté peut être mise, soit au service des forces inférieures dissolvantes et démoniaques, comme nous le voyons dans "La Peau de Chagrin" et "Melmoth Réconcilié", soit, pour "Louis Lambert", l’instrument de la régénération spirituelle si elle est mise au service de la Connaissance et de la Vérité.

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Célestin Valois

 

L’illustration est extraite du site http://www.tourism-touraine.com.

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L’amitié initiatique révèle le sens de la souffrance
30 novembre 2007, par Ephodhebus

Bonjour célestin
effectivement il semble bien que traditionnellement le terme , le vocable "ami" dans les colèges initiatiques chrétiens se caractérisait par trois degrés : catéchumène ou "enfant" , ce sont les petits enfants que jésus désigne souvent comme les innocents , laisszez venir à moi les petits enfants , puis compétents ete enfin parfaits , compétents et parfaits sont les "Amis" soit des Anciens . Désignant ceux qui sont choisis par le Christ Jean les nomme "Amis" et ceux là seront mis à part. Donc l’ami effetivement semble être le couronnement mystique d’une démarche dans les "mysteres" des christiens. Salutations fraternelles à tous ou plutôt amitiés à tous et à toutes , cherchants et cherchantes de lumière.



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L’amitié initiatique révèle le sens de la souffrance
29 août 2006, par Antoine Lepage

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