C’est là un renvoi au "Chef d’oeuvre inconnu". Poussin serait l’un des rares à utiliser un langage supérieur.
Si Balzac appartenait comme Poussin, Nerval, Verne, G. Sand, à une société martiniste nommée Angélique, comme nous en retenons l’hypothèse en troisième partie, il ne faut pas s’étonner que ces artistes partagent une même vision supérieure, illuminatrice et transfigurante de l’art.
Dans Massimilla Doni qui, comme Gambara, se clôt sur l’élément liquide des larmes de la duchesse, Balzac sème aussi des anges : ".... les peris, les ondines, les fées ... Les petits anges de Bellini ....toutes ces angéliques filles incorporelles accoururent autour du lit de Massimilla et y pleurèrent".
Monsieur Lamy est l’auteur d’une remarquable étude sur Jules Verne [1] et d’après lui cette "Société des Angéliques" [2] aurait eu une grande influence dans les milieux littéraires et artistiques du XIXe siècle.
L’origine du nom de cette société est un terme qui signifie nue, brouillard. C’est ce nuage, cette nuée qui enveloppe la lumière de SOPHIA pour cacher son éclat à ceux qui ne peuvent la voir.
Les larmes de la fin du récit seraient une façon de remettre le voile sur la lumière qui a été faite. Massimilla a failli être une divinité, elle redevient simple femme éplorée.
De même que Frenhofer recouvre sa Belle Noiseuse d’un halo de peinture, Lambert s’enferme dans son mutisme et seul un esprit plane au-dessus de son corps, Claës a frôlé le secret de la matière juste avant de mourir, Gambara renonce à l’ivresse et aux vapeurs alcooliques gardiennes de cette lucidité qui lui permettait d’exprimer son génie, Vendramin disparaît avec son monde dans un nuage d’opium.
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