D’où vient ce sentiment permanent d’abondance ? Entendant ce mot, apparaît un jardin aux folles herbes, fleurs et fruits, aussi les papillons, insectes, oiseaux.
Le long d’un trottoir, jaillit ici et là une abondance qui force le passage. Ce sentiment est tout aussi plein des rencontres, les plus proches bien sûr, et toutes les autres, croisées seulement parfois, chaque fois unique, toujours si riche. Tout est en profusion.
Et quand tout dort abondance encore dans le ciel étoilé, les galaxies, l’univers, les univers peut-être. Et puis et puis, quand les oreilles et les yeux se ferment, la pensée fatiguée cesse ses va et vient, dans l’entrée en silence… plongée dans le vide. Quelle est donc alors la nature de cette abondance illimitée et lumineuse qui l’habite ?
Ô jour, lève-toi,
les atomes dansent,
Les âmes, de joie,
sans tête ni pieds, dansent,
Celui pour qui le firmament
et l’atmosphère dansent,
À l’oreille, je te dirai où l’entraîne la danse.
Rûmî
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