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Raymond Bernard
Rencontre avec Valaire de Gramscott
Raymond Bernard : "avec une ouverture d’esprit absolue"
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Raymond Bernard : "avec une ouverture d’esprit absolue"
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Theodore J. Nottingham : Valaire de Gramscott [1] : Dans la première question, j’ai répondu largement - et je n’y reviendrai pas - sur les personnes et les événements eux-mêmes qui ont largement influencé ma vie, qui m’ont amené où je suis je peux le dire, et donc mes parents, ma mère en particulier, puis ceux qu’elle m’a fait rencontrer, ces professeurs et puis aussi, naturellement, Edith Lynn, au premier chef et enfin, Jeanne Guesdon. Par la suite, j’ai eu à rencontrer beaucoup de personnes dans différents milieux - littéraires, gouvernementaux, diplomatiques, maçonniques - ayant une très, très grande ouverture d’esprit et une tolérance absolue, puisque j’ai été à l’origine de la devise utilisée dans l’AMORC : « La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance », en ajoutant l’explication, dans la plus grande compréhension et avec une ouverture d’esprit absolue. Toutes ces rencontres ont été utiles et j’ai établi de grandes amitiés dans tous les milieux et toute cette possibilité d’ouverture sur des domaines qui n’étaient pas spécifiquement les miens, m’ont aidé à comprendre davantage les êtres, et ceci, je dois le dire, dans toutes les parties du monde. J’ai eu cependant les plus grands amis, d’abord, en Angleterre et puis ensuite aux États-Unis, et j’ai une grande attirance pour les États-Unis où je me suis rendu tellement souvent. Je me trouve là-bas dans une ambiance que j’ai toujours ressentie comme étant plus proche de moi, infiniment plus proche, que celle même du pays où je suis né et cependant que j’aime et que je respecte. J’ai une compréhension, une sympathie, une amitié innée pour le pays lui-même, pour les Etats-Unis d’Amérique, mais aussi pour la population quelle qu’elle soit, quels que soient l’origine ou les états et naturellement en dehors de tout principe ou limitation de religion, de race, de nationalité. J’estime être privilégié en ayant été, depuis l’enfance pratiquement, et tout au cours de ma vie, extrêmement ouvert à tout, sans jamais avoir la moindre parcelle en moi de racisme, bien au contraire. Je n’ai jamais été séparé des autres par des questions de race, de religion ou de nationalité. J’éprouve pour l’être humain, pour tous les êtres, une sympathie immédiate. Et je dois dire, je le répète, qu’aux Etats-Unis, en particulier, j’ai trouvé cette joie intérieure qui quelquefois est ressentie lorsque l’on se trouve dans des conditions particulièrement bénéfiques et en harmonie avec soi-même. Je connais l’Orient aussi. J’ai visité l’Inde, le Japon. Je connais l’Afrique de fond en comble. J’aime tous ces pays. Je me trouve bien parmi ces êtres et je vois vraiment - ma vie m’a permis de le voir, de le ressentir, mais sans doute ceci était déjà en moi - que nous sommes tous des êtres humains et qu’il n’y a même pas d’effort à faire pour se comprendre les uns les autres, il suffit simplement de regarder les autres comme ils sont et soi-même dans les limites qui sont les nôtres, et qui font comprendre que la vie ne peut être comprise et vécue que si, ce que l’on pense, ce que l’on fait, s’harmonise avec ce que font les autres dans le respect et dans l’admiration aussi pour tous ceux qui nous entourent où qu’ils se trouvent. Theodore J. Nottingham : Valaire de Gramscott : Ma réponse est la conséquence de ce que je viens de dire. Je voudrais participer au travail de ceux qui, où qu’ils se trouvent, permettent une meilleure compréhension entre tous les hommes, une plus grande fraternité, une ouverture aux autres et aussi une participation à certains travaux qui correspondent aux aspirations profondes des uns ou des autres. Et les travaux des uns et les travaux des autres étant eux-mêmes en parfaite harmonie pour le bien de l’humanité. Je me suis efforcé d’ailleurs, dans les relations que j’ai eues avec des chefs d’État, avec des personnes du monde scientifique et autres, de toujours me faire le défenseur de cette compréhension nécessaire et de cette coopération qui doit dépasser, je le dis une fois encore, les races, les nationalités et les frontières. L’humanité est Une dans sa réalité, sous la paternité de Dieu, on le dit couramment, c’est ceci qu’il faut éprouver soi-même et essayer de faire comprendre aux autres en apportant aussi de ce fait, davantage de bonheur, davantage, non pas d’égalité dans les professions mais davantage d’équité entre tous et une plus grande participation aux richesses de l’humanité. Et cela est possible lorsque l’égoïsme est dépassé. Il est donc important, je pense, et ceci fait partie de ce que je voudrais essayer, avec d’autres, d’apporter, de comprendre mieux les liens qui unissent tous les hommes et il suffit d’ailleurs de voir combien ceci est inné dans l’homme, s’il y a un appel pour quelque cas particulier que ce soit où le besoin se fait sentir et où il doit y avoir la solidarité, tout le monde répond, tout le monde est prêt à apporter quelque chose. Et bien, je trouve que si l’Homme est bien enseigné, si on lui présente les faits comme ils sont, si les médias, les journaux, la télévision, tout en faisant leur travail de distraction, apportent ces éléments qui soulèvent la sympathie et les véritables valeurs en l’Homme, et bien, un grand pas sera fait pour une contribution de chaque être humain au bonheur de tous les autres. |
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– Toutes les photos sont publiées avec l’aimable autorisation de Madame Yvonne Bernard que nous remercions tout particulièrement.
[1] C’était le 22 février 1997, Raymond Bernard qui était alors Grand-Maître de l’Ordre Souverain du Temple Initiatique avait accepté de rencontrer Theodore J. Nottingham pour une interview. Au début de l’entretien, il déclara en riant qu’il porterait pour l’occasion le nom de Valaire de Gramscott, son daïmon du jour. Nous avons tenu à respecter son souhait. |
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