Echec et Mat ! (1)
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Comme nous sommes attachés aux échecs qui jalonnent notre vie ! Cette formule a jailli dans mon esprit, il y a quelques semaines, accompagnée de quelques images et l’ordre intime et impérieux de me pencher plus avant sur le sens de l’échec et... une nouvelle partie... Je vous invite à m’accompagner sur les sentiers que j’ai parcourus au long de cette recherche et à partager quelques associations d’idées qui, loin de toute réalité, ont éveillé en moi l’envie de poursuivre et de continuer à jouer... le jeu de la Vie. La tradition mentionne que l’échiquier composé de 64 cases aurait été créé par Shiva au cours de sa danse cosmique. Ces 64 cases furent ensuite utilisées dans l’Inde ancienne pour tracer les plans des temples et des cités. Les quatre cases centrales étant la résidence de Brahma tandis que les soixante autres étaient symboliquement habitées par les dieux secondaires hindous. Le jeu d’échecs lui-même aurait été inventé en Inde au Ve siècle par le brahmane Sissa chargé de l’éducation d’un jeune prince. Il lui enseigna ainsi, sur un échiquier dont toutes les cases sont encore blanches à l’époque, les règles de la stratégie guerrière tout comme celles de la société. Le jeu s’exporta ensuite vers les terres musulmanes et l’Islam le prisa si fort que nombre de ses règles furent alors codifiées. L’Islam en conquérant l’Espagne et d’autres terres au nord de la Méditerranée introduit le jeu d’échecs au sein du Moyen Age chrétien qui développa son aspect symbolique :
Le seul élément féminin du jeu est un fruit de la chevalerie courtoise pour les uns et de la dévotion grandissante à Notre Dame pour les autres. L’expression "Echec et Mat" vient du mot persan Shah qui veut dire le roi et du terme arabe Mat qui signifie la mort. Devant moi, deux tours qui se déplacent sur les lignes et les colonnes de l’échiquier, les cavaliers qui seuls peuvent sauter par-dessus d’autres pièces, deux fous qui suivent les diagonales, la dame qui prend la route qu’elle veut, du nombre de cases qu’elle veut et le roi qui ne peut bouger que d’une case à la fois mais dans toutes les directions. Pour protéger ces huit pièces majeures : huit pions, simples soldats, avançant le plus souvent d’une seule case. Perceval, jeune chevalier, entre, lors de sa quête, dans un château désert où il découvre dans une petite pièce voûtée, sur une table basse, un échiquier peint d’azur et d’or dont les pièces sont de l’ivoire le plus pur. Il s’assied, déplace une pièce négligemment. Un invisible adversaire en déplace une autre... Mystérieux !...... Au bout de quelques échanges, vivement agacé, Perceval renverse les pièces d’un revers de main... mais celles-ci se redressent d’elles-mêmes et rejoignent leurs places. Deux fois encore il joue..... et deux fois, il est mis en échec ! Jugeant cette situation insupportable, il prend tout le jeu cette fois et le lance par la fenêtre dans le lac qui s’étire au bas du château. Perceval le Gallois, dans un mouvement de colère, jette hors de sa vue l’échiquier, symbole du monde et de ses règles qui s’entrecroisent... Il est encore ignorant des règles de ce jeu. Ignorant des règles de la société, ignorant des règles de la chevalerie, ignorant des règles de ce Jeu que l’on nomme la Vie... |
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