Le Rire
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Cet article est une réflexion sur les bienfaits du rire sur la santé physique, psychique ainsi que dans le cheminement spirituel. « Le rire est le propre de l’homme » écrivait Rabelais. Rire, c’est la santé à l’instant où ces vagues joyeuses nous secouent, un formidable remue-ménage nous anime. Nous nettoyons et aérons nos voies respiratoires, nous augmentons la sécrétion de la salive et des sucs gastriques, ainsi que les contractions de notre estomac et de nos intestins. Au XIIIe siècle, un célèbre chirurgien Henri de Mondeville, préconisait le rire comme médicament. « Le chirurgien, disait-il, interdira la colère, la haine et la tristesse à son patient. Il lui rappellera que le corps se fortifie par la joie et s’affaiblit par la tristesse ». Les données récentes de la science ont confirmé ces constats empiriques : on sait ainsi avec certitude que le simple fait de rire augmente la sécrétion des endorphines, ces neurotransmetteurs produits par le cerveau et qui permettent d’endormir la douleur. Le rire dénoue les tensions, favorise la détente physique et mentale, améliore les relations avec l’environnement, facilite l’oxygénation de l’organisme calme le stress ; il serait donc dommage de se priver d’un allié aussi précieux. Rire : harmonie avec soi, avec l’autre les hormones du bien-être : le rire augmente la sécrétion d’endorphines, qui luttent allègrement contre les idées noires, la dépression et la douleur. On a d’ailleurs constaté que, dans les hôpitaux où des associations de clowns rendent visite aux patients, la consommation d’antalgiques avait diminué. Freud, le père de la psychanalyse voit dans le rire la décharge joyeuse d’une excitation. Chez les Indiens d’Amérique du Nord, c’est le clown guérisseur qui est chargé d’éveiller l’hilarité du malade, jusqu’à ce que les mauvais esprits quittent son corps. Même le Dalaï Lama, chef temporel et spirituel de la communauté tibétaine affirme que le rire est son passe-temps favori !... Il voit dans cet acte un état d’esprit, un caractère, une manière d’être et une offrande. Bergson : « Le rire débute par des exemples de comique visuel. C’est en effet d’abord ce que l’on voit puis ce qu’on entend, enfin ce qu’on comprend qui déclenche l’hilarité. » Pagnol définit ainsi le rire : Il y a deux sortes de rires.
Entre ces deux sortes de rire, nous rencontrons toutes sortes de nuances. Pour Freud, l’enfant rit par pur plaisir, sans inhibition. Quand il rit de quelqu’un qui tombe dans la rue, c’est par comparaison avec lui qui ne tombe pas. Parmi les grands esprits susceptibles d’appeler à des changements moraux, il n’y a pas que des mystiques et des révolutionnaires mais aussi de grands auteurs comiques et satiriques. Le rire, porte des dieux que le rire transporte et porte au-delà, permettant de prendre une distance par rapport à une situation que l’entendement n’arrive pas à saisir. Le rire libère donc en générant en l’être une profonde ouverture, la raison suffoquant et abdiquant face à une réalité qu’elle ne peut appréhender. Prise de vertige, elle lâche prise, laissant la conscience s’ouvrir à une instance supérieure : l’Esprit. C’est en ce sens que la sagesse ancienne affirmait que le rire était la porte des dieux. A ce titre, le rire exorcise, permettant à l’être de se libérer de toute force d’aliénation qui l’enferme, l’emprisonne ou le cristallise, en faisant éclater les schémas de pensée établis. Le Rire dans la langue hébraïque Par ailleurs, nous pouvons également extraire du verbe Tsahaq [Tsadé Heith Qoph] le mot Hétes [Heith - Tsadé] désignant « la flèche » ou « le rayon » (du soleil). Quant à la lettre restante, Qoph, elle évoque le jaillissement lumineux, fulgurant et fécond de l’Esprit. Dès lors, le rire incarne aussi un processus par lequel l’Esprit, tel un soleil, perce de l’un de ses rayons (Hétes [Heith - Tsadé]) la conscience humaine, l’illuminant de sa lumière (Qoph). Nous retrouvons donc une dynamique similaire. Dans la même perspective enfin, nous pouvons extraire du verbe Tsahaq [Tsadé Heith Qoph] le mot Hoq [Heith Qoph] désignant « la loi ». Quant à la lettre restante, Tsadé, elle évoque un processus par lequel la créature est harponnée par Dieu. Celui-ci la libérant du monde d’en bas pour l’introduire dans le monde d’en haut (Tsadé), la délivrant des lois humaines qui l’enferment et l’aliènent (Hoq [Heith-Qoph]). |
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Les dessins du médecin et du docteur proviennent du site http://www.leriremedecin.asso.fr/, celui du masque antique provient de http://www.ddec.nc/Lycees/. |
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